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L’aviophobie, la plaie des vacances

par | 25 Avr 2018 | 0 commentaires

Les vacances sont synonymes de voyages, de repos, de découvertes et de détente. Cette période de l’année que beaucoup attendent avec impatience représente pour certains l’image de leur pire cauchemar. Le rêve d’évasion qui vient avec les aéroports, pour les uns, se révèle être un horizon hors de portée pour tous ceux qui souffrent d’aviophobie.

Qu’est-ce qu’une phobie ?

La phobie caractérise une peur démesurée à la vue d’un objet ou d’une situation particulière. Dans la mythologie grecque, Phobos est l’incarnation de la peur. Il suivait son père, Arès, dieu de la Guerre, sur les champs de bataille. De nombreuses sortes de phobies existent, certaines nous sont plus familières que d’autres, à l’image de l’agoraphobie et de la claustrophobie. L’aviophobie est moins connue, mais elle touche un grand nombre de personnes. Elle concerne la peur des avions ou des voyages en avion.

La particularité de la phobie est qu’elle contraint celui ou celle qui en souffre à ne pas agir comme il ou elle le voudrait, l’empêche accéder à ses désirs. Elle peut également se transmettre par l’anxiété qu’elle suscite dans l’entourage du patient. L’aviophobie déclenche ainsi des symptômes que l’individu ne contrôle pas : peur de mourir, sensation de folie passagère, sensation d’étouffement, etc. Ces symptômes irrationnels ont néanmoins une logique pour celui ou celle qui en est victime ; si l’avion devient l’objet de l’angoisse, il suffit de ne plus prendre ce moyen de transport afin d’éviter la mort. Cette logique se combine très souvent aux deux autres phobies citées précédemment, devenant ainsi une souffrance pour quiconque en est atteint.

Pourquoi cette crainte ?

Dix pour cent de la population évitent ce moyen de transport. Statistiquement, il s’agit pourtant du moyen de transport le plus sûr au monde. L’idée seule de prendre l’avion inspire néanmoins au psychisme toutes sortes de scénarios imaginables, et devient le vecteur de fantasmes parmi les plus désagréables. Initialement, la peur sert à nous prévenir d’un risque possible, et mobilise toute notre attention face à un hypothétique danger. Mais lorsque nous sommes dans un avion, nous avons peu de repères, ce qui peut entraîner une palette d’expressions somatiques, et alors le corps exprime la phobie. La peur de l’avion s’apparente par ailleurs à trois grandes classes de phobies : l’aviophobie, la claustrophobie et l’agoraphobie.

Les phobies privent trop souvent l’individu qui en souffre de certaines ressources, ou caps nécessaires dans l’existence. Beaucoup de situations les déclenchent, elles et leurs insoutenables symptômes (peur de mourir, peur de devenir fou, peur de commettre un acte insensé et irréparable, peur d’étouffer, etc.). L’angoisse a alors besoin de se fixer sur quelque chose. Dans le cas qui nous occupe ici, l’angoisse se dit « Pourquoi pas l’avion ? ». Il existe une logique dans cette phobie : éviter l’avion, c’est éviter de prendre un risque, éviter de vivre ce risque, c’est imaginer que l’on évitera de mourir. Mais ce raisonnement ne coïncide avec aucune réalité tangible.

Choisir n’est plus synonyme de renoncement : la réalité virtuelle devient la perspective d’une liberté retrouvée pour les phobiques.

Fort heureusement pour les personnes en souffrance, tout n’est pas perdu. Entre psychanalyse, thérapies comportementales et cognitives (TCC), la guérison de cette phobie et de celles qui y sont associées peut être envisagée, notamment grâce à la réalité virtuelle.

Il est difficile de demander à un professionnel d’accompagner le patient dans l’avion afin de faire des exercices. Les TCC désensibilisent de la peur, elles permettent au professionnel de refaire vivre la crainte doucement, graduellement. Une fois immergé dans cette réalité virtuelle, le patient est invité à aller à son rythme tout en étant accompagné par son thérapeute : ce dernier peut alors s’exprimer, écouter, discerner ce qu’il se passe. Nous faisons toujours en sorte d’éviter les situations de panique pour le patient, et tentons de lui faire adopter une attitude analytique.

Les méthodes auxquelles recourent les psychothérapeutes pour mettre les patients en immersion ne cessent d’évoluer. Cette approche est porteuse dans le traitement des différentes phobies, celle de l’avion notamment, car elle permet de reconditionner les schémas cognitifs. On est alors en mesure de rappeler au cerveau que l’avion est le moyen de voyager le plus sûr au monde.

Une véritable révolution qui fait peur à la phobie elle-même !

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