Les troubles phobiques touchent environ 5 à 25 % de la population globale, avec une prévalence chez les femmes. Plus qu’une peur, il s’agit d’un problème psychologique, de l’ordre plus précisément des troubles anxieux.
Qu’est-ce que la phobie ?
La phobie se caractérise par une peur irrationnelle et excessive, déclenchée par une situation ou un objet précis. Elle excède la peur dans le sens où elle ne renvoie pas une crainte dite « normale », le danger redouté n’existant pas, ou ne présentant rien d’imminent. C’est pourquoi on parle de « peur irrationnelle ».
La phobie se distingue donc de la peur qui, à l’inverse, lors d’un danger réel et imminent, provoque une réaction normale pour faire face à la menace. La phobie se traduit également par une réaction abusive et démesurée de l’individu lorsque sa peur se déclenche, entraînant une angoisse intense et incontrôlable.
Les phobies se divisent en trois catégories. Les plus répandues concernent les phobies de situation, comme les phobies sociales. On peut citer également l’agoraphobie, qui correspond à la peur de la foule, et les phobies spécifiques qui, elles, comprennent entre autres les phobies animales et les phobies environnementales, comme la peur d’un orage ou d’un enfermement.
Quelle est l’origine d’une phobie ?
Bien que les causes de ce trouble soient encore imprécises, la phobie est souvent liée à évènement traumatisant. Son origine revêt donc un caractère psychologique. La personne en conséquence adopte et renforce ses comportements de protection face à la peur qu’elle éprouve.
La phobie apparaît parfois dès la petite enfance, vers 5 ans, à l’adolescence également, mais elle peut survenir à l’âge adulte, voire à des âges plus avancés. De simples objets ou situations qu’on appelle « éléments provocateurs ou phobogènes », liés à une première frayeur dans la psyché de la personne affectée, provoquent alors la phobie. La répétition de la peur est un facteur prégnant dans l’apparition et le développement d’un trouble phobique.
L’entourage social peut également avoir une incidence sur son apparition : par exemple, un enfant à qui on aurait répété que la mer peut l’emporter pourra développer une phobie liée à l’environnement maritime. Certaines études soulignent aussi des causes physiologiques, c’est-à-dire organiques et/ou génétiques. La phobie néanmoins peut diminuer ou s’effacer totalement au fil du temps, lorsqu’elle est prise en charge dans le cadre d’une thérapie.
Conséquence des troubles phobiques
Cette peur extrême entraîne des réactions excessives, dont les conséquences se traduisent psychologiquement et physiquement. Ainsi, des crises d’étouffement, de vomissement, et même d’évanouissement peuvent survenir lors d’un épisode phobique. Psychologiquement, l’impact majeur que la phobie a sur la vie sociale d’un individu entraînera potentiellement son isolement, peut-être une dépression, voire d’autres troubles. Il est donc recommandé aux personnes atteintes de phobie aiguë de suivre un traitement.
Traitement de la phobie
Plusieurs approches ont fait leurs preuves dans le traitement de ces troubles, elles varient selon le type de phobie concerné. Un psychothérapeute ou un psychanalyste peut identifier et évaluer le degré de la pathologie, de façon à proposer un traitement adéquat. En général, les approches mobilisées dans ce type de trouble sont les thérapies cognitivo-comportementales et la psychanalyse. Les mécanismes et manifestations de la peur étant principalement psychologiques, le patient réajustera sa perception fausse des choses en se confrontant à l’élément qui lui est phobogène, avec l’appui de son psychothérapeute.
De simples exercices de relaxation et de respiration répétés aident également à maîtriser l’angoisse. De même, l’hypnose est aujourd’hui un recours très fréquent pour traiter les phobies. Le travail sur soi apparaît donc comme le moyen de guérison le plus efficace.
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