Votre enfant refuse de dormir seul dans le noir, d’aller ou de rester dans une pièce sombre ; lorsque la nuit tombe, vous sentez monter une peur qui parfois devient panique ; la peur du noir est presque commune à tous les tout-petits, mais la phobie de l’obscurité ne touche pas seulement les enfants en bas âge. En effet, même les adultes peuvent éprouver cette sensation d’insécurité et de peur intense dans le noir, qui peut s’avérer difficile à supporter, aussi bien pour les enfants qui en souffrent que les adultes. Mais des traitements existent pour surmonter cette angoisse excessive.
La peur du noir chez les enfants
La peur du noir est une situation assez banale chez les enfants. Ces derniers ne supportent pas l’obscurité totale, ils l’envisagent comme une menace, un piège ou une source d’insécurité ; au moment où tout le monde se met au lit, quand la maison devient silencieuse, ils refusent qu’on éteigne la lumière dans leur chambre, surtout lorsqu’ils ont entre 2 et 5 ans. C’est alors que les tout-petits commencent à paniquer.
Cette peur du noir peut également être associée à la peur de la séparation. L’enfant se sent seul dans sa chambre, sans personne à ses côtés sur qui il puisse compter. Cette phobie se manifeste tout simplement par un refus catégorique de rester dans l’obscurité. Si l’enfant y est forcé, il peut se retrouver dans un état d’essoufflement, de tremblement, qui provoquent un malaise, des vomissements, voire une perte de connaissance. Les principales causes de la peur du noir chez les enfants sont multiples : il arrive souvent que la phobie soit liée aux histoires que les parents racontent à leurs enfants, quand celles-ci font référence à des monstres. Elle peut également survenir suite à une situation traumatisante comme un cambriolage, une agression, des punitions dans une armoire ou un endroit obscur… Mais il est aussi possible d’expliquer cette situation par le besoin que les enfants éprouvent de passer plus de temps avec leurs parents.
La peur du noir chez les adultes
Pour beaucoup, la peur du noir ne concerne que les enfants. Il existe néanmoins un grand nombre d’adultes qui connaissent cette sensation de peur dans l’obscurité. Beaucoup d’entre eux ne supportent pas de dormir dans le noir ; lorsque la lumière est éteinte, leur imagination s’active et ils commencent à penser à des choses terrifiantes ou angoissantes, comme si on les plongeait dans un univers vide. Ces pensées négatives les tourmentent pendant plusieurs heures avant qu’ils ne puissent réussir à trouver le sommeil. Certaines personnes n’arrivent même pas à s’endormir. Dans la plupart des cas, les adultes victimes de cette phobie ne parviennent pas à partager ce qu’ils ressentent avec leurs proches, par peur des préjugés.
Sans un accompagnement adéquat par un professionnel, ce problème peut devenir un cauchemar. En effet, les personnes souffrant de la peur de l’obscurité peuvent également manifester des attitudes claustrophobes, ce qui est encore plus difficile à vivre, aussi bien pour les victimes, que pour leur entourage (avant d’aller au lit, les personnes peuvent prendre l’habitude de vérifier toutes les portes, sous le lit, etc.).
Comment parvenir à surmonter la peur du noir ?
Pour vaincre cette peur du noir, la victime a besoin de l’aide d’un professionnel. Il lui sera sûrement plus facile de se confier à un tiers, capable de la comprendre, qu’à ses proches, qui pourront la juger. À travers des séances de thérapie cognitive et comportementale (TCC), le thérapeute invite la personne à parler de sa peur pour l’aider à évacuer ce qu’elle ressent et ce qui l’oppresse. Après lui avoir expliqué tous les bienfaits de la nuit, et lui avoir fait comprendre l’origine de sa peur, il lui sera possible d’apprivoiser progressivement l’environnement obscur. Le thérapeute pourra également lui faire pratiquer des exercices de respiration, ou lui apprendre à mieux travailler son ouïe afin que la personne puisse bien identifier la source et le type de bruits qui règnent durant la nuit, dans sa maison ou à l’extérieur.
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