L’hypnose compte parmi les méthodes originales qui permettent de perdre du poids. Son origine remonte au XVIIIe siècle, quand le médecin viennois Franz Mesmer parlait de « crises magnétiques » ; elle se concentre sur le comportement et les habitudes du patient vis-à-vis d’un ou plusieurs aliments en particulier. Il faut cependant noter que son efficacité varie selon les patients, car tout le monde ne réagit pas de la même façon en situation d’hypnose.
Les techniques utilisées dans l’hypnose
Afin de mobiliser les ressources du patient, le thérapeute utilise des techniques de PNL (programmation neurolinguistique), méthodes mises au point en 1972 par un professeur de linguistique et un mathématicien psychothérapeute. Celles-ci consistent à modifier les schémas comportementaux du patient afin de développer ses capacités, la technique étant adaptable selon la problématique du patient.
À titre d’exemple, si ce dernier mange trop d’aliments salés et souffre de rétention d’eau ou de cellulite, la technique vise à visualiser et ressentir l’effet d’un morceau de morue séchée sur la langue. Si le patient ne peut résister à un pot de glace, la technique consiste à minimiser l’image du pot afin de le rendre insignifiant.
La séance d’hypnose
La séance d’hypnose entend mener le patient à un état de conscience modifiée. L’hypnothérapeute se concentre essentiellement sur les aliments obsessionnels de ce dernier, et l’encourage à briser le mécanisme de désir ressenti par rapport à chaque aliment spécifique. Il s’agit ensuite de remplacer ces aliments dans son esprit par un système de défense. C’est seulement en état de transe que le patient parviendra à modifier son comportement et ses habitudes. Il est alors possible d’agir directement sur sa perception. Enfin, pour sortir de l’état de transe, le professionnel accompagne le patient durant la phase de réveil.
Rappelons que le tarif pour une séance varie en fonction de la formule. Une séance individuelle implique un prix autour de 400 euros, tandis qu’une séance en groupe tourne autour de 160 euros.
Combien de séances d’hypnose pour perdre du poids ?
Pour parvenir à maîtriser l’hypnose, il faut compter au moins 4 séances. Cette temporalité est indispensable pour permettre au corps d’être plus réceptif aux nouvelles conditions et de bénéficier des conseils du thérapeute, de façon à pouvoir éventuellement se lancer dans l’autohypnose (si le patient le souhaite).
Certains patients affirment avoir perdu entre 2 et 4 kg au bout d’un mois. Notons qu’à l’issue de la première séance, le sujet ne retient aucun souvenir de l’état de transe.
Le rapport entre l’hypnose et les aliments
La patientèle qui s’oriente vers l’hypnothérapie est généralement constituée de personnes qui souffrent d’obésité, d’anorexie ou de boulimie. Leur changement de comportement passe impérativement par une réconciliation avec soi, le principe du traitement reposant en effet sur un travail au niveau de l’image de soi. L’hypnothérapie vise à encourager les patients à aimer leur corps, et à nourrir de l’affection pour leur physique. C’est aussi cet objectif que vise la perte de poids.
L’hypnose et les troubles du comportement alimentaires
La boulimie et l’anorexie figurent parmi les troubles du comportement alimentaire. Il faut noter que ces deux pathologies comptent au nombre des troubles les plus difficiles à soigner. Le traitement nécessite une étude approfondie des problématiques relatives à l’image de soi, et aux liens avec les parents et l’environnement du patient. L’hypnose est en mesure de traiter ces troubles s’ils ne sont apparus que très récemment ; la méthode s’avèrera malheureusement inefficace si le problème dure depuis plusieurs années. Dans ce cas, le mieux sera de s’orienter vers une prise en charge complète, avec hospitalisation.
Le taux d’efficacité de cette méthode
L’efficacité de l’hypnose varie selon chaque patient. D’après le docteur Jean-Marc Benhaiem (médecin hypnothérapeute et responsable de formation à l’hypnose médicale), 20% des patients perdent du poids de manière efficace et stable, tandis que 20% ne parviennent pas à résister à l’influence de leur environnement, éprouvant toujours des difficultés à négocier avec leurs habitudes alimentaires à l’issue des séances. D’autres patients ne sont pas réceptifs, et ne modifient pas leurs comportements au terme de l’hypnothérapie.
Accompagné d’un soutien moral par son entourage, le patient augmente les chances de réussite de son traitement.
0 commentaires