Qu’il s’agisse d’une phobie simple ou complexe, il est toujours compliqué de vivre avec la peur en permanence : on a peur de sortir, de se retrouver dans la foule, de se retrouver en hauteur, voire de rencontrer un chat ou d’aller à l’hôpital. Impossible alors de profiter pleinement de la vie comme tout le monde. La phobie provoque toujours un blocage dans la vie personnelle et professionnelle de la personne qui en souffre, et peut perturber aussi le quotidien des proches. Il faut donc réagir, et lutter contre cette affection pour retrouver une vie normale, loin du stress et de l’angoisse.
Traitements médicamenteux ou thérapies ?
Le manque d’estime et de confiance en soi reste les principaux facteurs en cause dans l’apparition d’une phobie, et conduit généralement les personnes qui en souffrent à l’isolement et à la solitude. Certains cas parfois provoquent des dépressions. Les personnes phobiques se posent généralement des questions quant aux traitements qu’elles pourraient suivre : médicamenteux ou thérapeutiques ? Il arrive que la prise de médicaments soit nécessaire, surtout si le niveau de peur est assez élevé, et les crises d’angoisse difficiles à traverser. Pour soulager les symptômes, particulièrement en cas de phobie sociale, les médecins peuvent prescrire des antidépresseurs ou des bêtabloquants, mais d’une façon générale, la psychothérapie reste la meilleure alternative pour faire disparaître définitivement les phobies. Il s’agira pour les patients de prendre conscience de leur situation, et de l’origine de leur problème, de façon à pouvoir les affronter. En résumé, les traitements médicamenteux peuvent aider à apaiser temporairement les symptômes d’une phobie, mais la peur risque de se manifester de nouveau, si le problème de fond n’est pas traité au cours d’une psychothérapie.
Les thérapies cognitivo-comportementales pour traiter les phobies
La thérapie cognitivo-comportementale est aujourd’hui la méthode la plus sollicitée pour soigner les phobies. Cette approche consiste à exposer les personnes phobiques à l’objet de leur phobie, de manière progressive, pour ne pas les brusquer. Par exemple, il est possible d’inviter le patient à parler de sa situation lorsqu’il se trouve face à l’objet phobogène ; à travers cette séance de discussion, il se libère progressivement et par la suite a plus de facilité à s’imaginer dans la situation. Le thérapeute exploite par ailleurs l’environnement sonore et visuel lors d’une séance d’exposition ; il pourra par exemple recourir à la réalité virtuelle, pour mettre le patient en immersion, reproduisant la situation phobique. Le niveau augmente petit à petit, pour que la personne phobique augmente son seuil de résistance et apprenne à affronter sa peur. À l’issue de la thérapie, elle est capable de faire face à l’objet phobogène. Le thérapeute pourra dans certains cas lui proposer un stage, lorsqu’il s’agit de dépasser la peur du vide ou la peur de l’avion par exemple.
La psychanalyse pour déterminer la cause des phobies
L’efficacité de la psychanalyse pour soigner les phobies n’est plus à prouver. Cette technique a pour objectif de remonter au cœur du problème auquel fait face le patient, pour pouvoir le traiter efficacement. Selon Freud, la phobie dans ses grandes lignes est associée au complexe d’Œdipe, et le fantasme inavouable dont souffre la victime donne lieu à la phobie. Il s’avère donc indispensable de mettre au jour les causes de la peur irraisonnée, pour que le patient comprenne que celle-ci est infondée, et qu’il ne court aucun danger. Le psychanalyste l’amènera à parler de la source de son problème, et, progressivement, fera en sorte de le soustraire de la partie inconsciente de sa psyché. La durée de la thérapie ne peut pas être déterminée à l’avance, car elle varie en fonction de la capacité du patient à avancer psychiquement, et de la complexité du cas qu’il présente. En tout état de cause, il est nécessaire de faire preuve de patience pour atteindre une guérison complète.
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