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Ithyphallophobie

par | 31 Juil 2019 | 0 commentaires

Qui n’esquisserait pas un sourire dès lors qu’on parle de « la peur du phallus en érection » ? Cette phobie affecte pourtant un grand nombre de personnes, ce qui perturbe leur existence d’une façon assez notoire, particulièrement pour les hommes. Ce type de phobie peut effectivement se révéler être un enfer, au regard de la vie sexuelle de la personne affectée notamment, qu’il s’agisse d’une femme ou d’un homme. Comment expliquer cette phobie, et quels sont les remèdes pour en guérir ?

Qu’est-ce que l’ithypallophobie ?

L’ithyphallophobie, aussi appelée medorthophobie, vient des mots grecs « ithus », qui signifie « droit en hauteur », « phallos », qui signifie « pénis », et « phobia » qui signifie « peur ». On la qualifie ainsi de « drôle de peur », car elle caractérise la crainte suscitée par le pénis en érection.

Le pénis en érection renvoie à l’activité sexuelle ; il est généralement assimilé à la virilité, et à la fertilité masculine. La phobie qui lui est associée constitue un handicap, aussi bien pour les hommes que pour les femmes au regard de leur vie sexuelle, mais une simple érection involontaire, de l’ordre de celles qui surviennent le matin par exemple, pourra être une source de gêne conséquente pour un homme souffrant de cette phobie.  Pour une femme hétérosexuelle, sa vie sexuelle en sera très perturbée dans la mesure où sa phobie l’empêchera d’avoir des rapports ; de même, il lui sera très compliqué d’envisager de fonder une famille et d’avoir des enfants, car cette peur du phallus en érection en soi ne lui permettra pas de concevoir, à moins de recourir à des dispositifs médicaux, comme l’insémination artificielle, dont les coûts sont conséquents. De même, le mariage ou toute relation amoureuse pour la personne phobique seront une épreuve, dans la mesure où l’harmonie dans un couple repose en grande partie sur son intimité et son épanouissement sexuel.

Quelles sont les causes de l’ithyphallophobie ?

L’une des principales raisons qui amènent une personne à développer cette phobie est un traumatisme subi durant l’enfance ou à une autre période de la vie : la personne fait l’expérience du harcèlement sexuel, d’un viol ou d’une agression sexuelle, et la violence de l’évènement crée un traumatisme profond, qui finit par avoir prise sur le subconscient de la victime, de sorte qu’elle développe une phobie.

Il se peut également que l’ithyphallophobie relève d’une représentation mentale qui associe à l’image du pénis quelque chose d’inconnu ou dangereux, et qui potentiellement peut lui nuire (la personne peut également craindre la pénétration durant les rapports, et la taille du pénis de son partenaire). Ainsi, les personnes ithyphallophobes mettront en place des stratégies d’évitement, et chercheront par tous les moyens possibles à éviter de s’exposer à la vue de l’élément phobogène.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de cette phobie ressemblent à ceux des autres troubles du même genre. En premier lieu, la personne évitera toute situation où elle serait amenée à voir un pénis en érection, comme les émissions ou films dans lesquels il pourrait y avoir des scènes de sexe ; elle pourra même en venir à éviter toute relation avec les hommes, de façon à ne plus avoir à se préoccuper de sa peur. D’autres symptômes parfois apparaissent lorsque la personne ne peut plus éviter la situation phobogène, dont les principaux sont les sueurs froides, l’augmentation du rythme cardiaque, les tremblements et la perte de contrôle, voire l’évanouissement dans les cas extrêmes.

Il convient pour l’entourage de la personne affectée, ou elle-même de son propre chef, de remarquer la répétition de ces symptômes lorsque la situation se produit, et de prendre l’initiative de consulter un spécialiste, si le phénomène empire. Plus la phobie sera détectée tôt et plus il sera envisageable de la traiter, en vue de limiter ses impacts sur la vie de la personne affectée.

Une fois que le médecin aura fait son diagnostic, il commencera par déterminer la thérapie la mieux adaptée à son patient. La plus efficace à ce jour est la thérapie cognitive et comportementale (TCC), qui consiste à analyser dans un premier temps la phobie, pour ensuite exposer le patient à des situations phobogènes. Le thérapeute l’amène progressivement à minimiser l’idée qu’il associe au pénis en érection, ce qui lui permettra d’admettre ensuite qu’il ne présente aucun danger, et que sa peur est injustifiée. Bien sûr, l’immersion s’opère progressivement et de manière répétée, de sorte que la personne puisse réussir à s’adapter petit à petit, et que sa peur se réduise. Alors, elle pourra de nouveau s’épanouir.

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