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Mysophobie

par | 4 Août 2019 | 0 commentaires

Qu’est-ce que la mysophobie ?

Ce terme est issu des mots grecs « mysos », qui signifie « crime, souillure » ou « impureté », et « phobos » qui signifie « peur, phobie ». Il s’agit de la peur irrationnelle d’être en contact avec la saleté, ou d’être contaminé par les microbes contenus dans notre environnement, ou dans la nourriture. La mysophobie s’apparente en cela à la « germophobie » qui, elle, renvoie à la peur des germes et des microbes en tous genres.

Les implications dans la vie d’une personne qui en est affectée sont assez simples à imaginer : celle-ci développera des comportements paranoïaques concernant la propreté de toutes les choses qui l’entourent ; elle investira des sommes d’argent toujours croissantes en lotions et produits désinfectants, pour laver et stériliser ses mains. Elle deviendra intraitable quant à la propreté de ses affaires. Elle pourra même aller jusqu’à interdire aux autres d’entrer chez elle, y compris aux membres de sa famille, sauf à certaines conditions (port de certains matériels qui limitent la dispersion des germes et des microbes). Dans les cas extrêmes, les personnes mysophobes en viennent à se couper entièrement du monde extérieur, afin de prévenir tout risque de contamination. Dans les cas mineurs, la phobie consistera surtout à répugner les choses sales en évitant à tout prix de les toucher. C’est dès ce stade qu’il faut agir, pour éviter que la situation n’empire. Toutefois, avant d’envisager le traitement, il faut commencer par tenter de saisir les raisons pour lesquelles on peut être sujet à la mysophobie.

Quelles sont les causes de la mysophobie ?

La mysophobie s’inscrit parmi les maladies anxieuses. En tant que telle, elle se manifeste au patient qui en est atteint par une crise d’angoisse, déclenchée par la situation phobogène. La première cause évoquée pour ce genre de pathologie relève toujours du traumatisme ; la personne aura involontairement été confrontée à la saleté, et ce d’une façon extrême durant un évènement de sa vie, marquant ainsi son subconscient et elle appréhende depuis lors toutes les situations qui lui rappellent cet événement. Il se peut aussi que cette phobie soit héréditaire, et que la personne la tienne de ses parents. Aucune étude néanmoins n’a définitivement établi les origines de la mysophobie.

Quels sont les symptômes de la mysophobie ?

Ses signes sont très faciles à identifier. Une personne atteinte de mysophobie sera en effet gravement effrayée en présence de toute forme de souillure ou de saleté. La réaction extrême sera l’évanouissement, mais d’autres symptômes peuvent apparaître, tels que l’accélération du rythme cardiaque, les tremblements, l’essoufflement, la nausée, le vomissement et la réaction extrême d’évitement. Très souvent, les personnes qui souffrent  de cette phobie en décrivent les signes comme une attaque de panique.

Comment vivre au quotidien avec la mysophobie et comment se soigner ?

Il est possible de ne pas sortir de chez soi pour ne pas « contaminer » notre environnement, toutefois il est impossible de garantir à 100% que les choses que nous touchons ne contiennent aucune saleté ni aucun microbe. Par la force des choses, ce comportement ne sera donc pas tenable à long terme, et à un moment donné, la personne mysophobe sera forcée d’être en contact avec des objets sales (assiette sale, ordures ménagères…). Il faut trouver un moyen de dépasser la peur si l’on est atteint de cette phobie. Mais lequel ?

La meilleure approche sera de consulter un médecin spécialiste de la santé mentale, qui vous orientera quant au mode de thérapie le plus adapté à votre situation. La plus efficace à ce jour reste la thérapie cognitive et comportementale (TCC).

Celle-ci présente 3 étapes : dans un premier temps, il faut demander au patient d’évaluer le degré de sa peur, sur une échelle de 0 à 10, tout en lui expliquant posément la procédure médicale à mettre en place pour calmer son angoisse. La deuxième étape consiste à encourager le patient à réfléchir sur les moyens d’améliorer sa capacité à faire face à sa peur. Il lui sera ainsi permis de choisir l’environnement dans lequel se déroulera le traitement, ainsi qu’une personne de confiance à laquelle il pourra poser toutes les questions sur son état et le traitement qu’il suit. Il apprendra ainsi à se maîtriser, et pourra se préparer mentalement à la suite, à savoir la dernière étape. Il s’agit de la plus importante : elle consiste à exposer graduellement le patient à des éléments qui pour lui sont phobogènes. Le psychothérapeute commencera avec des choses simples, comme des restes de nourriture, puis augmentera progressivement l’intensité par l’exposition aux ordures ménagères, et enfin le contact avec le monde extérieur. Cette dernière étape ne doit être entreprise qu’au moment où le patient y est prêt. Dans certains cas, un traitement médicamenteux peut être mis en place pour apaiser l’angoisse du patient.

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