Contrairement au vertige qui peut être un phénomène physiologique, avoir peur du vide est une véritable phobie. Elle peut provenir d’un traumatisme ancien : danger de chute dans le vide au cours de l’enfance. Il n’existe qu’un seul type d’acrophobie (peur du vide). Il faut bien la distinguer du vertige, qui peut provenir d’un dysfonctionnement du système vestibulaire ou d’une atteinte neurologique ou cérébrale. Comment venir à bout de la peur du vide ?
Les conséquences de la peur du vide ou l’acrophobie
La peur du vide ou l’acrophobie n’est pas sans conséquence. Cette phobie entraîne souvent des réactions anxieuses à chaque fois que la personne est face au vide. L’appréhension pathogène de se retrouver dans des endroits situés à proximité du vide est également signe d’acrophobie. Une personne ayant cette phobie peut adopter des comportements d’évitement, ce qui ne lui simplifiera pas la vie. En effet, l’acrophobie perturbe sérieusement la vie pratique et sociale de l’individu. Elle n’ira pas visiter des monuments en hauteur, ne partira pas faire des randonnées en montagne, ne pratiquera pas de sports d’altitude, par exemple. Heureusement, il existe des traitements pour venir à bout de ce type de problèmes.
Diagnostic de l’acrophobie
En général, l’acrophobie ou la peur du vide apparaît souvent chez une personne pendant son enfance ou son adolescence. Mais si la personne subit un traumatisme au cours de sa vie, la peur du vide peut se manifester à tout moment et à n’importe quel âge. Une étude a démontré que 2 à 5 % des Français souffrent de cette phobie. Quels sont les facteurs favorisants cela ?
Si l’acrophobie peut avoir une composante génétique et donc héréditaire qui définirait une prédisposition à ce type de problème, cela ne suffit pas à expliquer son apparition. Lorsque le diagnostic est posé, il est nécessaire de mettre en place une thérapie.
Comment vaincre l’acrophobie ?
Comparée à toutes sortes de phobies, la peur de vide ou l’acrophobie est d’autant plus facile à traiter, à condition qu’elle soit dépistée à temps. Le traitement débute par la recherche des causes du problème. Il existe différentes thérapies, liées à des techniques de relaxation qui permettent de désamorcer cette peur du vide. La pratique de psychothérapies, et surtout de thérapies cognitivo-comportementales (TCC) est la base du traitement de cette phobie. Les thérapeutes partent du principe que la personne doit apprendre à faire face à sa peur, à s’y confronter de façon graduelle. Petit à petit, elle apprend à appréhender le vide, puis à se rapprocher de lieux situés à proximité du vide. S’il n’est pas facile de prévenir l’acrophobie, il est possible d’éviter une rechute à l’aide de techniques de relaxation, une fois les symptômes disparus.
Par ailleurs, la psychanalyse permet de comprendre pourquoi nous pouvons ressentir ce grand vertige de l’existence qui ira se fixer sur le vide, celui dans lequel nous vivons, notre rapport à l’existence, au temps, aux choses.
Il existe aussi des thérapies par exposition grâce à la réalité virtuelle, ces dernières consistent à se rendre chez un psychothérapeute équipé en réalité virtuelle. À l’aide d’un casque, le sujet est confronté tout doucement à l’objet de sa peur. Avec les conseils du thérapeute, il apprendra de nombreuses techniques cognitivo-comportementales. Le sujet va pouvoir se rapprocher progressivement du vide avec le casque, dans un premier temps. Par la suite, il constatera tout seul que sa peur du vide va doucement disparaitre au fur et à mesure qu’il avancera avec son psychothérapeute. Encore une bonne façon de dire adieu à son vertige et de pouvoir à nouveau se confronter aux belles falaises et aux montagnes enneigées ou tout simplement à des valons dans des paysages paradisiaques.
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