Soin des phobies : thérapies comportementales ou psychanalyse pour identifier la cause ?
Quand une personne se retrouve face à un réel danger, elle peut présenter une anxiété qui s’avère être justifiée, mais cette réaction n’est pas de la phobie. En revanche, si malgré le fait qu’elle ait de la volonté, elle n’arrive pas à se maîtriser, on peut dire que probablement cette personne souffre d’une phobie. Explicitement, il s’agit d’une crainte ressentie sans qu’il y ait véritablement de danger. Une phobie peut être normale à certains âges, comme la phobie des gros animaux pour les tout-petits de moins de 3 ans, et il n’est pas nécessaire dans ce cas de consulter. La sollicitation d’un thérapeute ne se fait que lorsque la situation devient invivable. Dans ce cas, il pourra proposer des thérapies comme la TCC (thérapie cognitivo-comportementale) ou la psychanalyse selon les circonstances.
Redevenir rationnel
La source de la panique est l’appréhension d’une situation devant laquelle la personne va fuir, de peur que quelque chose ne l’atteigne. Il est possible de se débarrasser de cette phobie par la thérapie comportementale et cognitive (TCC) dont la prise en charge consiste à déconditionner la peur. Ce traitement a comme principe d’exposer petit à petit le patient à sa phobie afin de lui prouver qu’il n’y a rien à craindre. Dans un premier temps, le patient est invité à regarder le nom de l’élément phobique, de l’animal ou de la situation qui lui crée cette anxiété. Ensuite, il visionnera des images correspondant à cette chose ou à la situation, puis des vidéos inhérentes et enfin il se retrouvera confronté à la réalité. L’idée est d’habituer l’individu à ce qui lui fait peur pour que cette crainte disparaisse définitivement. Comme il s’agit d’une thérapie progressive, la durée de la séance dépend de l’état d’avancement de la phobie. Un des rôles du thérapeute est d’accompagner la personne dans cette démarche pour qu’elle redevienne rationnelle.
Remonter à la source du problème
La phobie est en majeure partie considérée comme une peur irrationnelle qui génère des crises d’angoisse, parfois des douleurs, voire des malaises. Il est possible de la vaincre par le biais de la psychanalyse. Lors des séances, le thérapeute va guider le patient afin qu’il puisse avoir conscience de ses comportements et qu’il puisse les identifier. Dans le même temps, le phobique est amené à trouver des réponses au monde qui l’entoure. Cette méthode thérapeutique se base sur une analyse de la conscience et du subconscient, tout en faisant en sorte que la guérison vienne du patient lui-même. En plus de fournir une sensation de bien-être, elle permet de traiter en profondeur l’origine de la phobie. Pour ce faire, il faut que le patient trouve et comprenne les causes de sa maladie, laquelle pouvant avoir une origine biologique (dès la période fœtale), même si cela est difficile à analyser. Le principe de base de cette thérapie est de pouvoir s’exprimer, il peut en ressortir que le symptôme a un lien avec l’histoire personnelle du phobique, être en lien avec ses parents, voire ses grands-parents. Bien sûr, les gènes et les cultures hérités de ses ancêtres sont en partie une origine possible de la phobie. Toutefois chez Freud, la phobie est liée au complexe d’Œdipe et prend son origine dans le fantasme inavouable.
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