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Les théories psychanalytiques de la perversion

par | 25 Jan 2021 | 0 commentaires

La perversion est un type de comportement humain qui s’écarte de ce qui est considéré comme orthodoxe ou normal. Bien que le terme perversion puisse désigner diverses formes de déviations, il est le plus souvent utilisé pour décrire des comportements sexuels considérés comme particulièrement anormaux, répulsifs ou obsessionnels.

L’utilisation du terme « perversion »

Le terme « perversion » est un terme assez connoté, à un fort jugement moral. Ses définitions incluent  « tourner le dos à la vérité ou au droit, détourner à un usage impropre, corruption, distorsion ». Il ne fait aucun doute que le jugement moral est implicite : il y a une bonne façon de faire les choses, et il y a une façon perverse de  les faire. Dans l’étude du comportement sexuel, beaucoup ont donc rejeté ce terme au profit de la    « paraphilie », plus neutre. Cependant, le terme « perversion » est toujours  considéré  et utilisé comme ayant une signification clinique dans le domaine psychanalytique.

Histoire du concept

Le concept de perversion est subjectif, et son application varie en fonction de l’individu. Un autre point de vue considère que la perversion est une dégradation d’une morale objectivement vraie. Originaire des années 1660, un pervers était à l’origine défini comme « celui qui a abandonné une doctrine ou un système considéré comme vrai, apostat ». Le sens d’un pervers en tant que terme sexuel a été dérivé en 1896. Il a été appliqué à l’origine à des variantes de sexualité ou de comportements sexuels jugées nuisibles par l’individu ou le groupe utilisant le terme.

Concept de Freud sur la perversion

Pour Freud, la sexualité humaine est toujours polymorphiquement perverse. L’une des manières dont se manifeste l’expression polymorphe de la sexualité est l’extériorisation de sa propre impulsion sexuelle et agressive sur l’autre. Cette thèse démontre que le racisme est une forme de perversion, car c’est une expression de résistance à la différence. En raison de la difficulté à traverser la phase œdipienne, un pervers cherchera à se débarrasser de sa conscience de la différence sexuelle en restant dans le fantasme. Ce choix du fantasme répond aussi au souhait d’un raciste, qui essaie de désavouer la connaissance que décharger une tension élevée sur l’autre n’est pas acceptable en réalité.

Freud énumère cinq formes de perversion, c’est-à-dire cinq façons dont un individu « diffère de la normale » :

  • premièrement, en faisant abstraction de la barrière des espèces (le fossé entre les hommes et les animaux)
  • deuxièmement, en dépassant la barrière contre le dégoût
  • troisièmement, contre l’inceste (l’interdiction de rechercher la satisfaction sexuelle auprès de proches par le sang)
  • quatrièmement, contre les membres de son propre sexe
  • cinquièmement, le transfert du rôle joué par les organes génitaux à d’autres organes et zones du corps

Il précise qu’un jeune enfant ne reconnaîtra aucun de ces cinq points comme anormal — et n’y parvient que par le biais du processus d’éducation. Pour cette raison, il qualifie les enfants de « polymorphes pervers ».

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