Il existe un bon nombre de préceptes, de doctrines et de théories dans le domaine de la psychanalyse. À la suite de la théorisation de l’inconscient, le thème axé sur la pulsion est le plus connu, du moins pour les conceptions freudiennes. L’hypothèse pulsionnelle connaît alors une évolution significative et un grand nombre de psychanalystes suivent les lignes directrices de Freud. Il importe alors de connaître ce qu’est la pulsion et de mettre en évidence les différentes théories freudiennes de cette acception.
La pulsion selon Freud
Pour définir la pulsion, il est important de revenir à la racine du mot. Étymologiquement, l’appellation pulsion est dérivée du mot latin pulsio qui signifie action de pousser. Mais plus étroitement, le mot pulsion vient de la traduction allemande Trieb.
Ce n’est que vers les années 1900 que la théorisation de la pulsion par Freud est connue de tous. La conceptualisation de cette expression a connu des théories en cascade depuis son apparition.
Selon Freud, la pulsion est un processus dynamique désignant la limite entre le psychique et le somatique. En d’autres termes, elle s’apparente à des excitations intérieures et s’impose au psychique du fait de son imbrication au corps. Cela signifie que les pulsions permettent de mettre en évidence les conditions liées à l’émergence de la vie.
La pulsion est caractérisée par divers points, dont la poussée, le but, l’objet et la source. La poussée désigne le moteur de l’activité psychique. Le but est considéré comme l’objectif à atteindre pour satisfaire ses pulsions, et l’objet en est la matérialisation. La source, quant à elle, est le processus somatique défini sur une partie du corps provoquant une excitation qui y est afférente.
Cela aboutit naturellement aux célèbres pulsions sexuelles que Freud décrit dans son ouvrage « La morale sexuelle civilisée et la maladie nerveuse des temps modernes ».
Première théorie
La pulsion est une théorie freudienne évolutive. Elle se caractérise en trois ‘’pas’’, mais ce qui n’est que dualiste pour certains analystes. Ces trois axes sont notamment « l’élargissement du concept de la sexualité », « l’instauration du narcissisme » et enfin « l’affirmation du caractère régressif des pulsions ».
Dans son œuvre « Trois essais sur la théorie sexuelle », Freud décompose les pulsions sexuelles et les catégorise comme étant un ensemble de nombreux composants ou de pulsions partielles. Toutefois, la pulsion présente une contradiction avec le concept de narcissisme, « le concept du moi ». Cela a alors mené à l’expression « conflit entre libido d’objet et libido du moi ».
Seconde théorie
Cette seconde théorie s’axe sur la pulsion de mort et la pulsion de vie. La première notion a été évoquée par Freud dans son ouvrage « Au-delà du principe de plaisir ». Les pulsions du moi sont les pulsions de mort tandis que les pulsions sexuelles sont les pulsions de vie.
La pulsion de mort se réfère à une tendance dominante amenant à la dissociation tandis que les pulsions de vie désignent les pulsions sexuelles et les pulsions d’auto-conservation. Ces deux types sont aux antipodes l’une de l’autre, mais restent interdépendantes par un système de liaison.
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