Habituellement, le symptôme est dénonciateur d’un « ça ne va pas ». En psychanalyse, il revêt la partie invisible, mais bien active et présente, renvoyée à l’inconscient.
Symptôme : étymologie et définition du concept
Le mot « symptôme » a été emprunté par la psychanalyse au langage médical. Son étymologie (en grec : « ce qui est tenu ensemble ») suggère un lien entre le symptôme et ce qu’il indique. Il convient de noter également que le syndrome, un ensemble de symptômes, est également dérivé d’éléments grecs signifiant « ce qui procède ensemble ».
Définition globale
Strictement, un symptôme est une sensation ou une modification de la fonction de santé ressentie par un patient. Ainsi, les symptômes peuvent être vaguement classés comme forts, légers ou faibles.
Un symptôme peut être défini plus simplement comme toute caractéristique repérée par le patient. Un signe, lui, est remarqué par le médecin ou une autre entité médicale. Ce n’est pas nécessairement la nature du signe ou du symptôme qui le définit, mais plutôt celui qui l’observe. Il est donc clair que la même caractéristique peut être remarquée à la fois par le médecin et le patient, et est donc à la fois un signe et un symptôme.
Qu’est-ce que le symptôme en psychanalyse
Selon la psychanalyse, les désirs insistants que l’individu ressent, qu’il doit refouler, trouvent souvent des voies alternatives vers la satisfaction et se manifestent donc comme des symptômes.
Freud définit un symptôme comme « un signe et un substitut d’une satisfaction instinctive restée en suspens ; il est une conséquence du processus de répression ».
Le symptôme dans la théorie freudienne
Freud a créé la psychanalyse en donnant un sens aux symptômes. Dans ses écrits, à la suite des études sur l’hystérie en 1895, il a continué à enquêter sur ce sujet. À cette époque, la psychiatrie réduisait le symptôme à un phénomène opaque et incongru de la vie psychique. Freud s’est concentré sur les traits saillants et inhabituels de celui-ci pour comprendre la dynamique de l’inconscient et le développement des conflits.
Le symptôme ne peut être considéré comme équivalent à une défense, car le mécanisme de défense est plus général et son rôle moins évident. C’est la pulsion qui constitue le symptôme. C’est pour cette raison que Freud fait la distinction entre symptôme et inhibition.
Lorsque la répression échoue, la pulsion peut percer, mais la répression a un pouvoir suffisant pour la détourner. Ainsi, le symptôme se forme comme un compromis. À un certain niveau, ce dernier concerne la censure entre l’inconscient ou préconscient et la conscience. À un autre niveau, il y a un conflit entre les différentes agences, le surmoi assumant le rôle organisateur.
L’évolution du symptôme
Le travail de formation des symptômes a donné lieu à des processus mentaux et à des types de comportements répétitifs et relativement « isolés ». Ces processus ne sont pas intégrés dans d’autres aspects de la personnalité du patient.
Le patient reconnaît généralement ces symptômes comme étant de nature pathologique et recherche un traitement, ce qui distingue ces symptômes des « traits de caractère » fixes.
En résumé, la théorie de Freud envisageait la formation des symptômes du point de vue de la « sémiologie », à la fois au sens médical et linguistique du terme. Ce point de vue ne tenait cependant pas au-delà de la sphère de la névrose à proprement parler : dans les « névroses réelles ». En l’absence de mentalisation des fantasmes, l’énergie libidinale s’écoulait directement dans les processus somatiques.
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