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Le complexe d’Œdipe de Mélanie Klein

par | 24 Mar 2021 | 0 commentaires

Selon Mélanie Klein, le complexe d’Œdipe apparaît dès les premières années de la vie et son développement se passe de la même façon aussi bien chez les filles que chez les garçons. Élève de Sigmund Freud, Mélanie Klein perpétue et innove l’enseignement de son professeur. Ses expériences et ses études auprès des tout petits enfants lui ont permis d’établir une théorie révolutionnaire par le moyen des nouvelles connaissances.

Les figures parentales : les seins et le phallus

La théorie du complexe d’Œdipe est basée sur deux attitudes ou positions. La première est schizo-paranoïde. Celle-ci est un comportement de combat contre une perte imaginaire. La  seconde est celle de l’action concrète, il s’agit de l’attitude dépressive.  Ces deux positions sont respectivement symbolisées par le sein et le pénis. Ces derniers font l’objet d’une mise en scène dans l’imagination. Mélanie Klein appelle cette scène   « maternelle « . Le  sein et le phallus représentent respectivement  la mère et le père.

Avec ces  objets, l’enfant met en œuvre deux opérations distinctives : l’opération qualitative et l’opération quantitative. Qualitativement, il s’en dégagera la notion de bon et mauvais objet et quantitativement, il y a la notion du clivage selon laquelle l’enfant va fractionner, morceler et parceller l’objet. Après cela, il se produira des mécanismes de sublimation.

Ces objets vont alors être intériorisés puis projetés hors de soi. Après cela, ils serviront à l’identification. Cette dernière permettra à l’enfant de passer à la sublimation de ses pulsions. Il y aura alors perte réelle de l’objet qui sera définitivement abandonné dans l’inconscient. C’est ce que Mélanie Klein appelle le refoulement primaire.

La symbolique du surmoi.

Pour Mélanie Klein, le surmoi n’est pas un instrument de censure détenteur des règles et des valeurs morales comme Freud l’avait conçu auparavant. Pour elle, le moi intègre la perte réelle par le surmoi, c’est ce qui permet au sujet d’émerger et selon ses dires le surmoi apparaît donc antérieurement au moi.

Ce qu’elle entend par angoisse primaire ne découle donc pas de la peur imaginaire de la castration comme dans le complexe d’Œdipe freudien. Pour elle, ceci vient du désir premier de destruction. C’est un désir de mort de l’autre réel, une expression du fantasme de destruction de la mère, car cette dernière garde en elle le phallus paternel que l’enfant veut se réapproprier.

Le phallus est donc un totem que le petit enfant veut intérioriser. Il est un objet de plaisir interdit. De ce fait, l’intériorisation est suivie d’un tabou de l’inceste. Le totem a ainsi un double aspect, celui de la loi et de l’interdit. C’est le surmoi symbolique

La mère comme premier personnage de castration

Le complexe d’Œdipe kleinien est donc prégénital et la mère est pour elle le premier personnage castrateur. En ce sens, dans le fantasme de l’enfant, elle veut récupérer le phallus du père qu’il est arrivé à intérioriser.

Ce sont les images des deux parents qui attribuent la réputation castratrice du surmoi. Elles sont inséparables au début et c’est uniquement l’identification au père qui permet à l’enfant de les dissocier à l’instant où il se tourne vers l’extérieur et regarde le pénis de l’autre. Il transite vers l’extérieur de la scène maternelle, car il réalise qu’il n’y a rien dedans. C’est la loi du désir du phallique.

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