Les troubles des conduites alimentaires font partis des troubles mentaux les plus répondus et peuvent apparaitre dès l’adolescence. Nous allons détailler ici les dangers de l’anorexie mentale, ses causes et comment se soigner.

Les dangers de l’anorexie mentale

L’anorexie mentale (du grec ancien ἀν-όρεξις (anórexis) = « perte du désir (de manger) » se manifeste par une préoccupation très forte de l’apparence, un refus catégorique de maintenir un poids corporel normal et par des mesures extrêmes et intentionnelles visant à perdre du poids ou à ne pas en prendre en période de croissance. Cela entraîne des restrictions alimentaires drastiques. L’anorexie mentale entraîne assez vite de nombreux déficits en minéraux, vitamines et autres éléments essentiels et provoque :

• perte des muscles,
• chute de tension artérielle,
• malaise, perte de connaissance,
• chute des cheveux,
• anxiété,
• insomnie,
• fatigue,
• sensation de froid permanente,
• perte de mémoire,
• décalcification,
• ostéoporose,
• hypothermie,
• perte de règles,
• difficultés relationnelles majeures.

 

Les causes de l’anorexie mentale

On ne sait pas exactement ce qui cause l’anorexie, mais les chercheurs pensent que ce trouble alimentaire peut être le résultat d’une combinaison de facteurs génétiques, biologiques et environnementaux.

Selon une théorie récente, l’anorexie serait due à des anomalies dans la voie de la récompense alimentaire, et certains pensent que la libération d’endorphines en cas de famine joue un rôle dans l’anorexie.

Les troubles de l’alimentation, y compris l’anorexie, ont également été associés à des anomalies des systèmes de neurotransmetteurs impliquant la sérotonine, la dopamine et d’autres substances neurochimiques.

Comment soigner l’anorexie mentale avec la psychothérapie ?

Il peut exister un risque vital (déshydratation, troubles électrolytiques, hypotension) si l’anorexie n’est pas traitée. Les séances thérapeutiques permettent de soigner la maladie à l’origine de l’anorexie mentale. La prise en charge par un psychothérapeute doit permettre d’engager un travail psychothérapeutique qui vient donner du sens aux symptômes et proposer des solutions. En effet,  la psychothérapie de soutien intervient :

• Dans la sphère personnelle (caractère, personnalité, histoire…)
• Dans la sphère privée qui touche la vie émotionnelle et relationnelle (familiale, amoureuse, amicale, conjugale…)
• Sur le passé et présent du patient
• Dans le cas de souffrances psychologiques
• Dans le « pourquoi »
• La psychothérapie ne touche pas à la sphère professionnel sauf s’il y a un lien avec la sphère privée.

Une thérapie  psychanalytique apporte souvent une amélioration rapide du comportement de la personne anorexique, mais les séances devront être prolongées sur une longue période pour éviter toute rechute surtout si le sujet est encore à l’âge de l’adolescence.

Thérapie de remediation cognitive

La thérapie de remédiation cognitive (TRC) aide les personnes à développer des stratégies cognitives et à améliorer leurs capacités de réflexion en pratiquant des exercices mentaux. Développée à l’origine pour les personnes souffrant de lésions cérébrales, elle a été adaptée pour aider les personnes atteintes de schizophrénie et, plus récemment, d’anorexie mentale.

Les personnes souffrant de troubles alimentaires présentent souvent certains déficits cognitifs qui peuvent contribuer à leur état. Certaines données montrent que la TRC pourrait aider à enseigner des aptitudes cognitives de réflexion qui améliorent le fonctionnement social, émotionnel et cognitif afin de mieux gérer la vie quotidienne.