Les gestes répétitifs involontaires et les manies en tout genre touchent tout le monde à un moment ou une autre de la vie. De la même famille que la névrose, ces troubles obsessionnels compulsifs (TOC) peuvent troubler le quotidien de ceux qui en souffrent. Heureusement, des moyens de prévention et des soins psychothérapeutiques existent.  

Véritables calvaires, les TOC constituent une pathologie à part entière

Une personne souffrant de troubles obsessionnels compulsifs répète machinalement des gestes sans en prendre conscience. Il lui faut s’adonner à tout un rituel pour se soulager d’une pensée intrusive. Elle pourra par exemple vérifier trois ou quatre fois qu’elle a bien éteint la gazinière avant de partir de la maison. Autrement, elle sera envahie par la crainte d’un incendie toute la journée. Ce genre de souci peut s’aggraver au point d’invalider le patient. Les TOC pourront priver d’une interaction sociale, mais également exclure du marché de l’emploi. L’OMS les reconnaît comme des problèmes de santé. L’organisation mondiale indique aussi que le trouble est souvent indissociable de certaines pathologies. Les gestes répétitifs et involontaires apparaissent surtout chez les patients vivant avec une anxiété chronique. Ils sont récurrents parmi les personnes diagnostiquées pour une névrose.  

Les principales formes de névroses obsessionnelles

Reconnus comme maladies, les troubles obsessionnels compulsifs sont couverts par la sécurité sociale. Touchant près de 2 personnes sur 100, les TOC se déclinent en une infinité de variétés. Voici 4 sortes de rituels qui demeurent les plus fréquents :

• Certaines personnes éprouvent le besoin de laver plusieurs dizaines de fois les mains en une journée. Elles font le ménage de manière répétitive. Associée à la phobie des microbes, cette forme de TOC concerne essentiellement les femmes.
• Le rituel de la vérification touche davantage les hommes. Ce trouble repose sur le doute et le questionnement. La personne a besoin de revoir plusieurs fois la même chose pour avoir l’esprit tranquille.
•  Dans certains cas, le classement est une obsession. La personne éprouve la nécessité de voir les objets qui l’entourent dans un ordre précis. L’individu a tendance à vouloir tout contrôler. Le contraire l’expose à une certaine anxiété.
• Les rituels de comptage sont fréquents chez les enfants. Cela dit, les adultes pourront aussi en souffrir. Les individus touchés par ces TOC se sentent obligés de compter les objets qu’ils voient.

Traitement des troubles obsessionnels compulsifs

Souvent, les TOC se développent avant 25 ans. Il est indispensable de gérer la pensée angoissante qui accompagne les gestes. Elle peut découler d’un traumatisme remontant à l’enfance ou un accident survenu plus tard. Il est alors important de consulter un psychothérapeute dès les premiers signes. Le praticien propose des solutions basées sur l’approche comportementale et cognitive. La plupart du temps, une personne déprimée ou stressée développe plusieurs formes de troubles obsessionnels compulsifs découlant d’une même cause sous-jacente. De toutes les manières, il faudra adopter une meilleure hygiène de vie. Une alimentation plus saine et davantage de sommeil permettent de réduire l’anxiété, mais les techniques de relaxation ont aussi montré leur efficacité. La prise d’antidépresseur devrait être envisagée sur prescription d’un professionnel de la santé. L’aide des proches est indispensable, notamment pour les cas les plus sévères.