L’acalculie est la perte de la capacité à reconnaître ou à utiliser les chiffres, les symboles arithmétiques et à effectuer les opérations arithmétiques simples.
Il faut distinguer l’acalculie de la dyscalculie. En effet, l’acalculie est acquise consécutivement à une atteinte neurologique (traumatisme, tumeurs, etc.) tandis que la dyscalculie est un trouble spécifique du développement observé durant l’acquisition du savoir mathématique.
Les troubles du calcul et du traitement des nombres ont d’abord été considérés comme secondaires à une perturbation du langage, mais, dès 1919, Henschen2 a montré que les troubles du calcul devaient être distingués des troubles aphasiques et a proposé le terme d’acalculie.
L’acalculie est associée à des lésions du lobe pariétal (du gyrus angulaire, notamment) et du lobe frontal. L’hémisphère gauche serait le siège du traitement numérique. Ainsi, les lésions hémisphériques droites n’induisent généralement pas une acalculie.
Description de l’acalculie
L’acalculie est une déficience acquise dans laquelle les patients ont des difficultés à effectuer des tâches mathématiques simples, telles que l’ajout, la soustraction, la multiplication et même simplement l’affirmation de savoir lequel des deux nombres est le plus grand. Elle est acquise tardivement en raison d’une lésion neurologique telle qu’un accident vasculaire cérébral.
L’acalculie est due à une lésion du cortex cérébral, causée par :
- Un traumatisme.
- Une infection.
- Une tumeur.
- Un problème vasculaire
Les différents types d’acalculie
On distingue plusieurs types d’acalculies.
- Les acalculies aphasiques : elles sont en lien avec des troubles de la lecture (compréhension écrite), de l’écriture (production écrite) des nombres, mais aussi des mots (alexie, agraphie mixte). Ce type d’acalculie accompagne souvent une aphasie, mais peut être plus isolé et ne pas concerner les lettres et les mots.
À l’écrit : elles sont en lien avec des troubles de la lecture (compréhension écrite), de l’écriture (production écrite) des nombres, mais aussi des mots (alexie, agraphie mixte). Ce type d’acalculie accompagne souvent une aphasie, mais peut être plus isolé et ne pas concerner les lettres et les mots. En effet, le siège de la reconnaissance des lettres et des chiffres est légèrement différent.
À l’oral : la compréhension orale des nombres peut être déficitaire alors que les nombres écrits en notation arabe sont compris. Il est possible que les capacités de calcul soient préservées alors que les performances à l’oral et à l’écrit ne le sont pas. Il y aurait un problème de transcodage des nombres du code verbal au code arabe et inversement.
- Les acalculies spatiales : le principe du calcul (calcul mental) est préservé, mais le trouble du calcul se manifeste en cas d’opérations posées. Cela peut être dû à une héminégligence.
- Les acalculies primaires ou anarithméties : ce trouble concerne le calcul mental et les opérations posées qui ont perdu de leur sens.
- Les acalculies secondaires à d’autres troubles cognitifs : ces acalculies peuvent être dues à d’autres troubles cognitifs tels que des troubles de mémoire, d’attention, de langage, etc.
Le traitement de l’acalculie dépendra du type de lésion et de sa gravité. Une neurochirurgie est parfois la seule solution. Pour aider les personnes atteintes d’acalculie dans leur quotidien, une psychothérapie de soutien est recommandée. Selon de récentes études, il a été conclu que toute psychothérapie bien menée, peu importe la technique particulière utilisée, a de fortes chances de donner de bons résultats.
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