Le clown a un personnage comique mais son image peut être effrayante et faire peur à certaines personnes. De plus, depuis l’avènement de film d’horreur ou encore depuis les romans cultes de Stephan King sur les clowns, la peur des clowns devient de plus en plus fréquente.
Qu’est que la peur des clowns ?
La « coulrophobie » est le nom scientifique donné à la phobie des clowns, Le préfixe « coulro » vient du grec ancien « kôlobathristes » signifiant « acrobate qui est sur des échasses ». La phobie des clowns est souvent en lien avec la peur de l’apparence.
Elle traduit une incapacité à analyser l’autre parce qu’il porte un masque, ce qui peut être perçu et vécu comme un danger potentiel. Sa signification est souvent en lien avec la difficulté à percevoir l’autre, et donc à évaluer le danger potentiel qu’il représente. La peur des clowns peut être bénigne mais dans certains cas, elle peut se manifester par une accélération du rythme cardiaque, de la transpiration, des nausées, des troubles digestifs, une attaque de panique ainsi qu’un évitement des situations impliquant la présence de clowns.
D’où vient la peur des clowns ?
Dans les années 1980, la phobie des clowns a atteint son apogée. Des rumeurs de rituels sur des enfants circulaient, et les clowns figuraient en bonne place dans bon nombre de ces histoires. Les rapports de harcèlement par des clowns ont commencé à affluer de la part d’enfants. Même les légendes urbaines ont commencé à se concentrer sur les clowns tueurs qui guettent les baby-sitters malchanceux. Rapidement, Stephen King est entré dans la conscience nationale avec l’œuvre de fiction définitive sur les clowns tueurs, It.
Dans les décennies qui ont suivi, les clowns tueurs sont devenus une partie de nos mythes humains. Lors des fêtes d’Halloween, les clowns tueurs font souvent partie des festivités. Pourtant, l’innocent cousin du clown tueur, le clown de cirque, continue de ravir et d’émerveiller les jeunes et les moins jeunes.
Comment justifier cette coexistence apparemment incompatible ? Une explication possible peut être trouvée en se tournant vers le passé. Tout au long de l’histoire, les clowns ont représenté la partie de nous qui n’est pas acceptable pour la société. Cette partie est formée de nos pulsions les plus primitives et n’est pas toujours soignée ou jolie. Peut-être que le clown nous attire et nous repousse à la fois parce qu’il est le miroir de notre moi intérieur.
Tant que les recherches ne seront pas plus poussées, les causes de la phobie des clowns resteront du domaine de la spéculation. Heureusement, il est possible pour les professionnels de la santé mentale de traiter la phobie des clowns, comme toute autre phobie, sans connaître les raisons précises de son développement.4
Soigner la peur des clowns avec la psychothérapie
La psychothérapie de soutien avec un protocole d’exposition est efficace pour soigner et guérir de la peur des clowns. Pour soigner les phobies, il faut que le patient se déconditionne de la peur par une exposition progressive à sa phobie. La clé de la guérison est d’habituer le patient à ce qu’il craint afin d’éteindre sa peur, avec le soutien à chaque étape du psychothérapeute. Les séances de psychothérapies pour traiter les phobies simples. Elles durent environ 3 mois, à raison d’une séance par semaine de 45 minutes. Si la phobie est plus sévère, les séances avec le psychothérapeute peuvent durer entre 3 mois à 2 ans, suivant l’intensité de la phobie.
0 commentaires