Comme son étymologie l’indique, la psychopathie est une maladie atteignant l’esprit. Ce terme est utilisé pour désigner un individu asocial. Le psychothérapeute peut aussi lui diagnostiquer un vrai trouble de la personnalité. Ces prochains éclairages vous apportent davantage d’explication.
1. Qu’est-ce que la psychopathie ?
La psychopathie est un trouble de la personnalité caractérisé par un manque d’émotions profondes, une absence d’empathie et une propension à la manipulation et à l’exploitation des autres. Contrairement à certaines idées reçues, tous les psychopathes ne sont pas des criminels. Beaucoup évoluent dans la société de manière discrète et peuvent même atteindre des postes de pouvoir.
Le terme « psychopathie » est souvent utilisé de manière interchangeable avec la sociopathie, bien qu’il existe des différences notables entre les deux. La psychopathie est généralement considérée comme plus froide et calculatrice, tandis que la sociopathie est associée à un comportement plus impulsif et colérique.
Les principaux traits du psychopathe
Les psychopathes partagent plusieurs caractéristiques communes :
✔️ Absence d’empathie : Ils ne ressentent pas de compassion pour les autres et ne sont pas affectés par la souffrance d’autrui.
✔️ Manipulation et mensonge pathologique : Ils utilisent leur charme et leur intelligence pour manipuler les autres à leur avantage.
✔️ Froideur émotionnelle : Ils peuvent simuler des émotions, mais ne les ressentent pas réellement.
✔️ Impulsivité et irresponsabilité : Ils prennent des décisions risquées sans penser aux conséquences.
✔️ Absence de culpabilité ou de remords : Ils ne ressentent aucun regret, même après avoir blessé quelqu’un.
✔️ Tendance à l’égocentrisme : Leur propre intérêt passe avant tout.
2.Reconnaître les signes de la psychopathie
Dans la plupart des cas, le patient souffrant de « personnalité antisociale » ne reconnaît pas la pathologie qui lui conditionne le quotidien. Il revient à l’entourage, mais surtout au psychanalyste de déceler les symptômes d’un véritable trouble. Les professionnels doivent détecter au moins trois des signes suivants pour dresser le diagnostic.
- La personne éprouve de grandes difficultés à se conformer aux normes sociales. Elle a parfois tendance à outrepasser les règles de bonne conduite ainsi que les lois en vigueur.
- Le patient souffrant de psychopathie trouve un réel plaisir à duper les autres.
- Dans certaines situations, le trouble se manifeste par une cupidité maladive. La recherche excessive d’intérêt mélangé à de la malice peut être évocatrice.
- L’impulsivité est un trait de caractère de ceux qui ont une personnalité psychopathique. Ils aiment les surprises. Leurs propres tours les étonnent eux-mêmes.
- Une irritabilité à fleur de peau peut aussi être diagnostiquée. Un psychopathe se retrouve dans des bagarres à répétition malgré lui, ce qui affûte davantage son comportement antisocial.
- La négligence accompagnée d’un mépris de la sécurité est typique des psychopathes. Les patients avec un trouble de la personnalité ne craignent pas les accidents. Il leur arrive d’exposer la vie des autres à un danger tout simplement pour s’amuser.
- L’irresponsabilité ainsi que l’absence de remords sont deux traits de caractère à retrouver lors de l’entrevue chez le psychanalyste/psychothérapeute.
3. Peut-on traiter la psychopathie ?
La psychopathie est considérée comme un trouble de la personnalité difficile à traiter. Contrairement à d’autres troubles mentaux, les psychopathes ne ressentent généralement pas le besoin de changer, ce qui complique leur prise en charge.
Les approches thérapeutiques incluent :
✔️ Thérapies comportementales et cognitives : Tentatives de modifier certains comportements problématiques.
✔️ Programmes de réhabilitation sociale : Pour limiter les comportements antisociaux.
✔️ Traitements médicamenteux : Certains stabilisateurs de l’humeur ou antidépresseurs peuvent réduire l’impulsivité.
Toutefois, aucun traitement ne « guérit » la psychopathie, car il s’agit d’un mode de fonctionnement profondément ancré.
Dans la plupart des cas, la demande de traitement émane d’un proche ou une victime d’un individu souffrant de psychopathie. Il arrive aussi que les autorités compétentes le rapportent auprès des professionnels de la santé mentale. En effet, le patient n’est pas conscient de son trouble. Les soins se déroulent alors en milieu hospitalier ou dans un lieu permettant l’observation du malade. Pour les cas les plus graves, l’établissement a les moyens logistiques d’enfermer ses pensionnaires dans le cadre d’une protection sociale ou afin de prévenir le suicide. Les méthodes peuvent encore être controversées, mais beaucoup portent leurs fruits, du moins en termes de sécurité.
Dans le cercle familial, il est possible d’emmener l’individu chez un psychothérapeute. Ce dernier peut proposer des traitements cognitifs comportementaux. Une approche basée sur la psychodynamique a également montré des efficacités mesurables. Les changements réels demandent beaucoup de persévérance.
Pour sa part, le psychanalyste peut aider le patient à prendre conscience de ses déviances. De très rares cas de guérison spontanée ont été rapportés. Les explications demeurent multiples. Pour les professionnels de la santé mentale, le soin se limite parfois à l’atténuation des symptômes les plus virulents. Une approche médicamenteuse peut être momentanément essayée. De toutes les manières, les efforts doivent être maintenus en synergie. Les membres de force de l’ordre, les autorités judiciaires ainsi la famille ont intérêt à coordonner leurs actes.
4. Comment se protéger d’un psychopathe ?
Si vous êtes confronté à une personne manipulatrice et toxique, voici quelques conseils :
✔️ Fixez des limites fermes : Ne laissez pas un psychopathe envahir votre espace personnel ou émotionnel.
✔️ Ne vous laissez pas manipuler : Restez vigilant face aux mensonges et aux tentatives de séduction.
✔️ Coupez les liens si nécessaire : Dans certains cas, s’éloigner est la meilleure solution.
✔️ Faites-vous accompagner : Un thérapeute peut vous aider à comprendre et gérer la relation avec un psychopathe.