La claustrophobie est un trouble relativement handicapant pour celles et ceux qui en souffrent. Les psychothérapies et la psychanalyse ont de bons résultats dans le traitement de cette phobie, de même que certains outils qui ont recours à la réalité virtuelle.
La psychanalyse et la claustrophobie
La claustrophobie est la phobie des espaces clos. Le terme vient de la racine latine claustro, qui signifie cloîtrer, enfermer, et du mot grec phobos, qui signifie la peur. La claustrophobie est donc la peur des espaces confinés, des lieux clos, des petites pièces, ou de l’enfermement en général.
Consulter pour vaincre la claustrophobie
Il est nécessaire de consulter dès que la phobie prend des proportions envahissantes dans la vie quotidienne, et qu’elle devient par là invalidante. Il est communément recommandé d’avoir recours à une psychothérapie d’inspiration psychanalytique pour surmonter la claustrophobie.
Les causes de ce trouble sont multifactorielles : neurologiques, comportementales, cognitives, environnementales… D’un point de vue psychanalytique, la claustrophobie serait issue d’un conflit psychique entre pulsions et défenses ; ce conflit génère une angoisse qui provoque à son tour des comportements d’évitement, et donc une phobie. Lors d’une psychanalyse, le sujet tentera d’identifier les sources de cette angoisse.
Les peurs associées à la claustrophobie
Être claustrophobe ne signifie pas simplement avoir peur des espaces clos, car l’angoisse peut être plus précise. On a par ailleurs déjà identifié différentes peurs associées à la claustrophobie. Parmi elles, la taphophobie (la peur d’être enterré vivant), l’anginophobie (la peur d’être étouffé) ou encore, la sténophobie (la peur des rétrécissements). Enfin, les personnes claustrophobes peuvent aussi avoir peur d’être enfermées à clé, phobie qu’on appelle « clésiophobie ». Quelle que soit la source de l’angoisse, la psychanalyse permet d’en identifier l’origine, et d’apprendre à composer avec elle.
La réalité virtuelle et la claustrophobie
Plusieurs recherches scientifiques ont démontré l’efficacité de la thérapie cognitivo-comportementale dans le traitement des phobies spécifiques. Il s’agit selon cette approche d’identifier et de moduler les pensées dysfonctionnelles, au travers, notamment, d’exercices pratiques centrés sur les symptômes causés par l’angoisse et la phobie. Ces exercices, ainsi que la réalité virtuelle, permettent également de modifier les schémas de pensées et les comportements des patients atteints de claustrophobie. La réalité virtuelle est une technologie utilisée pour traiter les types de phobies comme le vertige ou la claustrophobie.
Combattre les peurs avec la réalité virtuelle
Des thérapies ont été créées par l’entremise de cet outil immersif, de façon à venir en aide aux personnes qui souffrent de ces troubles.
Selon les professionnels, le fait que le patient sache que la situation n’est pas réelle l’aide à surmonter et affronter sa peur. Avec le casque de réalité virtuelle, il est possible d’exposer les patients à leurs peurs sans les brusquer, les paramètres étant contrôlés de manière à rendre l’immersion et l’exposition plus progressives pour le patient.
Des possibilités multiples contre la claustrophobie
Exposer progressivement le patient à sa phobie lui permet aussi d’explorer plusieurs situations potentiellement stressantes. Par exemple, une personne claustrophobe pourra se retrouver dans un ascenseur bondé, à moitié vide ou totalement vide, qui pourra être statique ou en mouvement. Ces paramètres sont modulables selon tous les facteurs susceptibles de susciter la peur : le lieu, l’obscurité, les bruits, la solitude…
De plus, le patient sait qu’il peut mettre fin à l’expérience en retirant son casque, ce qui lui permet d’explorer à son rythme les différentes situations auxquelles il est exposé. Le casque représente donc une très bonne préparation, douce et progressive, à une mise en situation réelle pour les patients claustrophobes. Ainsi, cet outil permet d’apprendre à contrôler ses pensées, ses croyances, sa respiration, tout en étant accompagné par un professionnel de santé.
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