Parapente, saut en parachute, tandem, saut à l’élastique, vol en hélicoptère, etc. : votre peur du vide vous fait trembler rien qu’en évoquant ces activités ! Il serait dommage pourtant de ne pas goûter à la joie et aux sensations fortes que ces loisirs procurent… mais si un simple voyage à la montagne ou une vue en surplomb sont pour vous mission impossible, alors votre situation est peut-être plus préoccupante, et vous souffrez manifestement de la peur des hauteurs. Tour d’horizon sur les causes, les symptômes et les traitements de l’acrophobie.
Peur du vide : c’est quoi au juste ?
La peur du vide est une phobie fréquente qui se distingue du vertige. Ce dernier se caractérise par une sensation unique de rotation et de déplacement latéral du corps, quand on fait face au vide. L’acrophobie pour sa part est un véritable problème dont les manifestations provoquent des accès d’anxiété, et dans les cas extrêmes, des crises d’angoisse aiguës. Lorsque la personne affectée se trouve sur une place en hauteur ou fait face au vide, elle ressent une peur panique et irrationnelle. Cette sensation peut apparaître même si elle ne fait que penser à une situation où elle se trouve en hauteur ; il est d’ailleurs possible que la crise d’angoisse survienne quand l’acrophobe voit une personne placée en hauteur. Cette phobie peut affecter sérieusement la vie de la victime, que ce soit sur le plan social, professionnel, pratique ou psychologique. Les comportements d’évitement que la personne atteinte mettra en œuvre pour ne pas avoir à subir les crises lui compliqueront constamment la vie. Elle se privera de facto de certaines activités, comme les randonnées en sommet, la visite de monuments en hauteur, la pratique de sports d’altitude, ou simplement les situations de la vie quotidienne qui peuvent amener à se retrouver en hauteur, comme le remplacement d’une ampoule par exemple.
Dès que la personne en proie à l’acrophobie expérimente ces situations, elle se sent oppressée et médiatisée par le vide : essoufflement, accélération du rythme cardiaque, sudation extrême, vertiges, voire paralysie temporaire sont autant de signes qui s’apparentent pour elle à ces situations.
Peur du vide : quelles en sont les causes ?
Différentes circonstances peuvent être à l’origine de la peur du vide. Cette phobie survient souvent à la suite d’un traumatisme dont la personne a été victime, comme une chute par exemple, et l’incident alors reste gravé dans sa mémoire. La peur du vide peut d’ailleurs prendre place petit à petit chez les enfants, à travers l’éducation que leurs parents leur transmettent. Si ces derniers ont l’habitude de les mettre en garde face aux dangers que présentent certains endroits, le cerveau des tout petits intègre le message et presque automatiquement trouve la hauteur et le vide rebutants. Par ailleurs, plusieurs études scientifiques ont mis en évidence une corrélation entre la phobie du vide et un déséquilibre au niveau de la vue et de l’oreille interne.
Peur du vide : comment s’en débarrasser ?
Dès son apparition, il est vivement recommandé de traiter l’acrophobie. Parmi les différentes thérapies qui existent, les thérapies cognitives et comportementales (TCC) sont les plus mobilisées et recommandées par les professionnels. Le principe de ce traitement repose sur l’idée d’aider le patient à affronter sa peur de manière progressive. Le thérapeute essaie, en premier lieu, de lui parler du vide et de lui faire penser à cette situation. Le patient est alors invité à se rapprocher d’un lieu en hauteur, comme une fenêtre, accompagné par le thérapeute, puis au fil des séances, le degré d’exposition augmente, les expériences de la hauteur demandant progressivement plus d’efforts au patient. Le spécialiste lui apprendra également les techniques de relaxation. Certains professionnels proposent d’associer à la psychothérapie l’hypnose, la réalité virtuelle, la cyberthérapie, la méditation de pleine conscience ou encore la désensibilisation et le retraitement par les mouvements oculaires (EMDR).
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