Il existe un grand nombre de manifestations du trouble de comportement alimentaire (TCA) ou de la conduite alimentaire. L’anorexie et la boulimie figurent parmi les plus connus. Voici un aperçu.
Anorexie et boulimie, connaître les différences
Les troubles de conduites alimentaires ont de graves répercussions sur le corps. Sur le plan physique et mental, ils ont une ampleur qui parfois réduit l’espérance de vie de ceux qui en souffrent. Difficile à ranger dans une catégorie, le TCA observe plusieurs classifications (DSM-V, CIM-10).
Les symptômes à connaître
Les symptômes du TCA varient suivant le type de trouble que le patient présente. D’une manière générale, les symptômes se traduisent par un rapport perturbé à la nourriture.
L’anorexie est la principale pathologie de cette catégorie de troubles. Les traits caractéristiques sont la restriction volontaire des apports alimentaires, la peur de prendre du poids, le sentiment d’être trop gros malgré un poids faible, signe d’une distorsion de l’image corporelle. Ils résultent d’une volonté excessive de perdre du poids. Les personnes anorexiques connaissent également par ailleurs des épisodes d’hyperphagie.
La boulimie à l’inverse se caractérise par une consommation excessive de nourriture. Dans la majorité des cas, la boulimie est accompagnée d’hyperphagie, dont les épisodes sont récurrents. Il s’agit d’une ingestion compulsive et disproportionnée de nourriture, suivie d’une purge que la personne affectée opère aux moyens de laxatifs, de diurétiques ou encore de vomissements.
L’estime de soi des personnes atteintes de TCA en est fortement perturbée. Les causes de ces troubles sont généralement profondes (carences affectives, abandons, maltraitance).
Les traitements de ces deux troubles
Les troubles du comportement alimentaire sont principalement d’ordre psychique. En d’autres termes, ils doivent faire l’objet d’une prise en charge thérapeutique, voire clinique. Les thérapeutes mobilisent plusieurs approches, comme les thérapies cognitives et comportementales. Celles-ci ont prouvé leur efficacité dans le traitement de ces troubles, en substituant de nouvelles habitudes alimentaires.
Ces thérapies permettent de confronter les personnes anorexiques ou boulimiques à leurs craintes, de façon progressive. Selon les cas, il est possible de pratiquer une thérapie interpersonnelle pour faire face aux problèmes de dépression qui peuvent survenir. Il est possible de faire intervenir l’entourage dans des thérapies familiales ou de groupe ; la prise en charge de ces troubles mentaux avec une implication des proches, de la famille et des amis favorise effectivement la guérison, et permet de redonner confiance à la personne affectée.
Pour les situations d’urgence, notamment en cas d’anorexie extrême, quand la perte de poids est trop importante, une hospitalisation est nécessaire afin que la personne retrouve une masse corporelle minimale. Cette reprise de poids étant vitale pour l’anorexique, une approche pluridisciplinaire sera mise en œuvre. La prise en charge des TCA peut être longue, et demande une thérapeutique sur le plan esthétique, psychologique et médical.
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