Dormir est essentiel pour avoir une bonne qualité de vie. Le corps humain a besoin de 6 à 8 heures de sommeil par jour (chez l’adulte). Certains troubles comme l’hypersomnie perturbent le sommeil. Ce dysfonctionnement neuronal est aussi connu sous l’appellation de EDS, qui signifie « excessive daytime sleepiness » en anglais. Zoom sur ce trouble du sommeil particulier.
Comprendre l’insomnie en quelques mots
L’hypersomnie est définie comme un trouble excessif du sommeil. Elle se manifeste par le besoin constant ou inopiné de dormir. En effet, il existe plusieurs types d’hypersomnies variant d’un individu à un autre. Ce trouble se caractérise par une période de sommeil de 10 heures minimum, suivie par une période de somnolence la journée. Ce dérèglement est considéré comme un trouble, car le temps de sommeil effectué n’est, en aucun cas, réparateur. Et ce, malgré le fait qu’il soit conséquent.
Les causes de ce trouble peuvent être diverses et incluent des facteurs environnementaux, des problèmes psychiques, des maladies ou encore des causes physiologiques.
Les types d’hypersomnies
Figurant parmi les troubles du sommeil (dyssomnies), l’hypersomnie peut être aussi divisée en plusieurs catégories. Attention : il ne faut pas confondre l’hypersomnie avec la narcolepsie. Cette dernière se manifeste par des phases incontrôlables de sommeil qui peuvent durer une heure, une crise de cataplexie (faiblesse musculaire).
On distingue :
- l’hypersomnie idiopathique (sans origine connue). Elle apparaît généralement chez le jeune adulte (entre 15 et 30 ans) et disparaît en quelques mois ou quelques années,
- l’hypersomnie secondaire, c’est-à-dire liée à une maladie psychiatrique (schizophrénie, dépression, troubles bipolaires), à la prise de traitements médicamenteux ou de drogues.
À noter : l’apnée du sommeil, caractérisée par la survenue d’arrêts respiratoires récurrents de quelques secondes, au cours du sommeil peut être à l’origine d’une fatigue importante, au cours de la journée.
Du symptôme au diagnostic
En cas d’hypersomnie, le sommeil nocturne n’est pas reposant. La somnolence persiste tout le long de la journée. Pour remédier au problème, il est primordial de poser le diagnostic d’hypersomnie. Ce dernier s’établit sur un examen clinique et une consultation médicale. Le médecin établit un questionnaire précis quant aux habitudes du sommeil de la personne atteinte et prescrit éventuellement des examens complémentaires (scanner, IRM), afin d’éliminer certaines pathologies. Lorsque ces examens ne donnent aucun résultat, le médecin prescrit des examens plus poussés, tels que l’actimétrie (système d’enregistrement portatif qui analyse les périodes de veille et de sommeil sur 24 h) ou une polysomnographie. Ce dernier examen se réalise en laboratoire. Le patient est scopé et les appareils de mesure enregistrent les constantes au cours d’une nuit de sommeil (pouls, fréquence respiratoire, électroencéphalogramme…).
Les traitements possibles
Le traitement varie suivant les cas d’hypersomnies rencontrées. Dans le cadre d’une hypersomnie idiopathique, le médecin prescrit des traitements stimulants afin d’augmenter les phases d’éveil. Lorsque le trouble est secondaire, il préconise au patient de modifier ses habitudes de sommeil et de mettre en place de nouvelles habitudes afin de limiter les phases de somnolence (avant de prescrire un traitement adapté). Une psychothérapie ou une thérapie comportementale et cognitive peuvent être proposées afin de suggérer au sujet de mieux comprendre ce qui se passe dans sa vie et lors de ses nuits. Il ne faut pas banaliser l’aspect physiologique comme l’aspect psychologique, car l’important est de trouver la cause pour régler ce problème fortement pénible pour celui qui en souffre.
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