L’erreur est humaine. Être perfectionniste, c’est très bien, tant qu’il s’agit de vouloir s’améliorer, mais lorsque cela devient une obsession et que cela devient paralysant, il s’agit d’atélophobie. Cette crainte irrationnelle, totalement incontrôlable du fait que l’objet même de la peur se niche aussi bien dans les pensées, les paroles, que les actes, peut engendrer d’importantes difficultés au quotidien.
Le sujet atélophobe se fixe des objectifs irréalisables, ce qui entraîne chez lui divers comportements plus ou moins handicapants.
Les causes de l’atélophobie
Bien qu’il soit difficile de déterminer l’origine exacte de cette peur, on peut observer son apparition suite à divers éléments comme :
– Des traumatismes vécus au cours de l’enfance
– Des comportements normés (attentes excessives des parents ou enseignants),
– Un conflit émotionnel non résolu
Les symptômes de l’atélophobie
A un niveau physique, lorsque le patient se voit confronté à l’échec ou à la peur d’échouer, il peut ressentir :
– Un assèchement de la bouche
– Des palpitations
– Des maux de tête
– Des tensions musculaires
– Une sudation excessive…
Psychologiquement, on note parmi les ressentis des atélophobes :
– Un comportement d’évitement des situations risquant de le mettre en échec
– Il peut se sentir impuissant et ressentir une anxiété extrême
– Une confusion mentale
– Un manque de concentration
– La peur de perdre le contrôle (de la situation, de soi)
– De l’irritabilité (grande colère à son propre égard),…
Les conséquences possibles de la peur de l’imperfection
Très souvent, les patients souffrant d’atélophobie vont finir par opter pour l’inaction. La stratégie consiste à éviter toutes les situations phobogènes, et ce, afin de ne plus être confronté à un possible échec, car ces situations génèrent une hyper vigilance douloureuse à vivre sur le long terme.
Il va évidemment en découler un sentiment de frustration puisque l’objectif n’est pas réalisé. L’estime de soi chute proportionnellement à l’augmentation de l’angoisse.
Trop critiques envers leur propre personne, les atélophobes sont incapables de se détendre, souffrent d’insomnie, quelques fois de pertes de mémoire occasionnelles.
Souvent, la dépression guette.
Quels traitements pour l’atélophobie ?
Dans le cas de cette phobie particulière, le traitement repose d’abord sur la psychanalyse, qui va rechercher la cause originelle de la peur panique et la traiter.
La thérapie cognitivo-comportementale, elle, va s’attaquer de façon progressive aux comportements mis en place par la personne phobique pour les remplacer par l’acceptation de l’échec, pour apprendre à reconstruire son schéma cognitif.
Des techniques de relaxation telles que la méditation sont complémentaires dans le sens où elles vont pouvoir apprendre au sujet à se détendre et à ne plus avoir l’obsession du contrôle.
Il n’est pas rare cependant que les personnes atteintes de cette phobie de l’imperfection se voient prescrire, pour un temps donné, des anxiolytiques afin de contrôler leur état de stress lors de situations phobogènes, cela sous le contrôle d’un médecin.
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