Chaque individu est amené dans sa vie à traverser des moments particulièrement frustrants. Ce sont des évènements bouleversants qui nous donnent l’impression que plus rien n’a d’importance. C’est dans ces instants-là que la pulsion de mort prend place et se réaffirme en tant que pulsion de base. En effet, elle motive chacune de nos actions.
La pulsion : c’est quoi ?
Tout ce qui est vivant tend vers son état originel et à l’origine du vivant se trouve l’état minéral. L’être vivant n’accède donc à cet état originel que par la mort. La pulsion de mort pousse donc à l’annihilation, à l’élimination et à la destruction de soi-même. En ce sens, elle s’oppose à la pulsion de vie. En principe, c’est son contraire, la pulsion de vie tend à la conservation et à la construction.
Toutefois, la pulsion de vie et celle de mort sont comme les deux faces de la même pièce. Elles sont opposées, mais non contradictoires. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette dichotomie favorise la vie. De plus, la pulsion de mort n’est pas forcément néfaste et inversement pour la pulsion de vie.
La pulsion de mort et ses manifestations
La notion de pulsion de mort est un peu complexe. Pour en simplifier la compréhension, il convient de la schématiser en explicitant plutôt ses manifestations. Ainsi, elle peut se présenter sous forme de tendance à l’agressivité. Nous avons tendance à détruire, à commencer par nous-même, ensuite autrui et enfin notre environnement.
Ce sont les expressions de notre tendance naturelle à nous nuire. Les pathologies mentales en sont une autre manifestation. Celui qui en souffre tend à se faire mal. Un autre exemple, il y a aussi les projections : l’individu se défend en projetant son mal sur un autre. Lors de la déception, nous éprouvons de la peine, c’est également une des expressions de la pulsion de mort.
On peut également rattacher la pulsion de mort à plusieurs autres concepts. Elle se rattache également au principe de réalité. C’est en quelque sorte notre système de contrôle. Il s’oppose au principe de plaisir qui tend vers la satisfaction. En effet, nos désirs se heurtent à la réalité lorsqu’ils n’y sont pas compatibles.
La pulsion de mort n’est pas toujours destructive
Par définition, elle n’est pas toujours une tendance à l’auto-annihilation, car la pulsion de mort génère une occasion de se ressaisir et d’apprendre. Elle nous aide à faire face à la difficulté. De plus, la recherche de l’état originel, à l’inaction, est une recherche de repos. Elle permet donc de se régénérer. De ce fait, elle devient tout à coup une force constructive.
L’apaisement provoqué après l’acte sexuel est une manifestation très recherchée et appréciée de la pulsion de mort. En effet, à la fin de l’acte sexuel, qui est généré par la recherche du plaisir, intervient la tendance au repos et à l’inactivité. L’orgasme est ce point d’achèvement qui mène vers le repos. Ainsi la séparation avec l’objet aimé est également bénéfique. Elle nous apprend à nous reconnaitre et à prendre conscience de nous-même.
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