Sigmund Freud pensait que de nombreux éléments formaient l’esprit humain. L’idéal du moi contribue à constituer l’une des parties les plus importantes. Découvrez-en plus dans cet article !
Idéal du moi : origine de l’expression
Le concept de l’idéal du moi est apparu pour la première fois dans l’essai de Sigmund Freud (1914) « Pour introduire le narcissisme ». Il prend la place du narcissisme perdu pendant l’enfance et promet sa réalisation possible dans le futur. L’idéal du moi a servi de support à d’autres concepts antérieurs, tels que la conscience morale, la censure et l’estime de soi. Il a également permis une compréhension originale de la formation d’un mouvement de masse et de sa relation avec un leader.
Des termes utilisés de manière interchangeable
Dans les écrits de Freud, il est difficile de discerner une distinction systématique entre les trois termes apparentés « ego-idéal » (Ich-idéal), « idéal ego » (Ideal Ich) et surmoi (Über-Ich). Freud a introduit le surmoi dans l’ego et le « ça ». Cela lui a permis de distinguer l’aspect normatif de la psyché (le surmoi) de l’aspect motivationnel orienté vers un but (l’idéal du moi).
À l’origine, les deux aspects étaient présents dans l’idéal du moi, qui n’était pas non plus différencié de l’ego idéal. À cause de ce manque de différenciation, l’idéal du moi est devenu une fonction du surmoi.
L’idéal du moi : son développement
L’idéal du moi se forme lorsque l’enfant, sous l’influence cruciale des parents ou d’autres personnes dans l’environnement, est contraint d’abandonner son narcissisme infantile. Confondu avec le surmoi, ce développement de l’idéal du moi de l’enfant se fait par l’identification de l’enfant aux parents ou, plus précisément, au surmoi des parents.
L’idéal du moi exige que le sujet fasse des changements pour atteindre l’idéal, mais son existence ne signifie pas que le sujet ait réussi à atteindre cet objectif. Ainsi, l’idéaliste peut refuser de voir la réalité, y compris celle de sa propre expérience libidinale. Et ce, même s’il n’a rien sublimé, au sens de modifier le but et l’objet de la pulsion.
L’idéal du moi et le surmoi selon Freud
Dans la mesure où l’idéal du moi est confondu avec le surmoi, il inclut la conscience morale, qui compare continuellement l’ego réel avec l’idéal du moi. De même, la censure et la répression des rêves peuvent être associées à l’idéal du moi.
En effet, l’idéal du moi comprend toutes les restrictions auxquelles le moi doit se soumettre pour se conformer à l’image détachée de son propre narcissisme et projetée devant lui. L’idéal du moi n’est pas seulement un critique ; lorsque quelque chose dans l’ego coïncide avec l’idéal de l’ego, cela peut aussi produire une sensation de triomphe, dans laquelle l’estime de soi est renforcée.
Idéal du moi selon Jacques Lacan
Lacan soutient que les formations de l’ego sont des concepts bien distincts qui ne doivent pas être confondus les uns avec les autres.
Idéal de l’ego et surmoi
Dans ses écrits, Lacan se préoccupe principalement d’établir une distinction entre l’idéal du moi et le surmoi, et ne se réfère pas à l’ego idéal.
Identification avec le père
Bien que l’idéal du moi et le surmoi soient liés au déclin du complexe d’Œdipe, et les deux sont des produits d’identification avec le père, Lacan soutient le fait qu’ils représentent différents aspects du père et jouent un double rôle.
Répression et sublimation
Le surmoi est une agence inconsciente dont la fonction est de réprimer le désir sexuel pour la mère tandis que l’idéal du moi exerce une pression consciente vers la sublimation et fournit les coordonnées permettant au sujet de prendre une position sexuelle d’homme ou de femme.
L’idéal du moi et l’ego idéal
Lacan accorde plus d’attention à distinguer l’idéal du moi de l’ego idéal. Ainsi, il a développé le modèle optique pour distinguer ces deux formations.
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