Si certaines phobies sont bien connues du grand public, il n’en est rien de la peur de mourir. Familière et répandue, parce qu’elle est inhérente à l’être humain et à la vie, il n’est pas rare que l’on s’interroge sur la question ; mais il arrive aussi, pour un grand nombre de personnes, que cette peur prenne la forme d’une angoisse. Elle peut alors devenir une véritable obsession.
La peur de la mort : une angoissante étouffante
Les personnes concernées par cette peur décrivent une angoisse très handicapante dans leur vie quotidienne. Pour certains, elle se traduira par exemple par une appréhension perpétuelle au moment de s’endormir, par crainte de ne jamais se réveiller. Ce type d’angoisse peut s’accompagner de véritables crises de panique, au point de rendre le quotidien très difficile à supporter. Certaines personnes vivent avec l’idée qu’elles vont mourir un jour et l’acceptent, tandis que d’autres n’arrivent tout simplement pas à intégrer cette fatalité. On parle généralement d’« angoisse de mort » pour expliquer cette obsession quotidienne qui peut, à terme, engendrer de lourds problèmes.
Penser à sa propre mort : une confrontation avec les limites de son esprit
Si cela semble plus simple de se représenter la mort des gens qui nous sont proches, en vue de l’anticiper, il n’en va pas de même lorsque nous sommes les principaux concernés. En effet, penser à sa propre mort, c’est envisager le vide que cette fatalité implique. Personne ne sait véritablement ce qu’il se passe lorsque notre cœur s’arrête de battre, et cette notion de vide intense alors vient se confronter aux limites de notre propre capacité d’entendement. C’est d’ailleurs pour cette raison que la seule tentative de se représenter sa propre mort provoque, chez certaines personnes, des phases d’anxiété plus ou moins prononcées.
Comment faire face à la peur de mourir ?
Lorsque l’angoisse de mort devient handicapante ou paralysante dans la vie de tous les jours, il est important de la prendre en considération et de tenter de ne pas la laisser envahir sa vie. Au quotidien, une personne qui a constamment peur de mourir pourra entretenir des relations très difficiles avec les autres, au point de se couper totalement de ce qui lui donne son élan vital.
Certains spécialistes de la question sont arrivés à la conclusion que la peur de mourir peut s’apparenter aussi à la peur de vivre. Pour dépasser cette phobie, les thérapeutes sont en mesure d’accompagner leurs patients et de les aider à trouver le sens qu’ils voudraient donner à leur vie. L’idée est de provoquer une prise de conscience sur la vie en elle-même, de façon à inclure une notion d’immortalité dans ce que l’on souhaite laisser à notre entourage. Quel que soit le cas de figure, si la peur de mourir commence à envahir le quotidien d’une personne, il est indispensable de se tourner vers un psychothérapeute, ou un professionnel de santé, pour éviter que l’angoisse ne s’installe sur le long terme, et réussir ainsi à limiter ses effets.
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