La phobie est une peur intense et persistante que beaucoup de gens connaissent. Elle peut affecter de façon différente et dans des contextes divers. Force est de constater que les conséquences de ces peurs particulières ont un impact lourd sur le comportement des individus qui en souffrent. Pour mieux comprendre les effets de ces phobies, il paraît opportun de commencer par les définir.
Une approche par définition.
Il existe plusieurs définitions de la phobie. La plus simple serait celle qui la décrit comme une peur intense et excessive ressentie dans une situation, durant une activité ou face à un objet spécifique. La phobie se caractérise par une peur irraisonnée, qui s’installe dans le temps alors que la situation qui la déclenche ne présente manifestement aucun danger. La phobie peut induire un état de panique qui se traduira par de l’angoisse.
Les différents types de phobie.
On différencie les types de phobies selon des catégories permettant de distinguer plus facilement les conséquences de chaque trouble ; par exemple, les phobies sociales, qui portent sur la peur des autres ou la peur d’être en relation avec autrui : on y retrouvera donc l’haptophobie, qui se définit comme la peur du contact physique, la blemmophobie, qui elle se caractérise par la peur du regard des autres, ou encore l’agoraphobie, qui renvoie à la peur de la foule, des grands espaces etc.
Les conséquences de ces phobies.
Les phobies provoquent des émotions négatives et des effets douloureux chez les personnes qui en sont atteintes, étant donné le caractère démesuré et irraisonné de la peur qu’elles suscitent. Le sujet aura en effet des réactions de souffrance ou de stress intenses face à des situations qui ne présentent pas de danger réel. Au fil du temps, si la phobie n’est pas soignée, elle va gagner du terrain et prendre davantage d’ampleur. Par exemple, une personne amaxophobe (peur de conduire) va d’abord éviter les autoroutes pour ne conduire que sur des routes nationales, puis cette route nationale va paraître trop grande à son tour, et la personne optera donc pour des routes départementales ; puis un jour à nouveau, ces dernières paraîtront insurmontables et seule la conduite en ville semblera possible. Un jour enfin, la conduite ne sera plus envisageable du tout tant la peur sera envahissante. La phobie perturbe la vie au quotidien à cause de l’inconfort qu’elle génère, qui perdure souvent pendant des mois voire des années et provoque la souffrance de l’individu et de son entourage.
Ce mécanisme a très souvent des répercussions sur le comportement social des personnes atteintes. Elles montreront des signes d’isolement social et de repli sur elles-mêmes, de peur que leurs interlocuteurs ne puissent détecter leur peur, celle de rougir, ou de ne pas pouvoir fuir. Ces signes se manifestant souvent par des rejets, des incompréhensions, de la marginalisation et de la honte, le sujet devient peu à peu casanier, évite tout rendez-vous, ou toutes rencontres. On pourra alors parler de handicap social. Ces phobies sociales peuvent être traitées par une thérapie comportementale et cognitive visant à expliquer au patient l’absence de rationalité dans sa peur. Des exercices pourront être mis en place afin de permettre à l’individu de surmonter ses phobies. La psychanalyse a également montré de bons résultats. Pourquoi développer une phobie sociale ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi spécifiquement face à ce contexte ou devant ce type de personne ? Autant de questions qu’un psychothérapeute vous aidera à résoudre.
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