Qu’est-ce que le syndrome d’Ekbom ?
Le syndrome d’Ekbom consiste pour une personne à croire que son corps est infesté d’insectes, de poux, puces, acariens ou vers. Elle peut également être persuadée que ces parasites sont présents en grande quantité dans chacune des pièces de son domicile, ainsi que sur ses vêtements. Il s’agira alors pour elle de tenter de convaincre son entourage de façon à ce qu’il comprenne son problème. Elle est à cette fin capable de décrire de façon très concrète l’action de ces parasites sur son corps, sa peau, etc. Elle donnera même des détails très précis sur ses sensations, notamment les démangeaisons et les irritations. Pour combattre les symptômes liés à ce problème psychologique, il est nécessaire de recourir à une thérapie. Cette pathologie nécessite une prise en charge thérapeutique, pour faire disparaître les symptômes.
Une pathologie rare qui touche les seniors
Les personnes victimes de ce syndrome souffrent souvent de trouble anxieux. Il est parfois étroitement associé à d’autres troubles mentaux, comme la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs, l’anxiété ou la schizophrénie. Parmi les éventuels facteurs du syndrome d’Ekbom, on peut retrouver l’abus de drogues ou le sevrage alcoolique, et lorsqu’il se déclare, généralement chez les personnes âgées de 50 ans ou plus, chez les femmes en majorité, ce syndrome requiert une prise en charge rapide. Aucune infestation parasitaire n’est généralement constatée lors du diagnostic, c’est pourquoi cette maladie est purement psychologique. Les psychiatres peuvent prescrire des antipsychotiques, mais les effets positifs des traitements médicamenteux restent toutefois limités pour ce genre de pathologie. D’autres approches thérapeutiques existent, comme la psychanalyse, et ne présentent, elles, aucune contre-indication.
La psychanalyse pour traiter le syndrome d’Ekbom
Le patient manifeste donc la sensation d’être attaqué par des insectes ou des parasites, quand les examens dermatologiques ne constatent jamais la présence de signes de parasitose. Les médecins, dans le cadre du traitement clinique, peuvent détecter d’éventuelles maladies responsables de ce genre de délire. Il peut s’agir de pathologies plus ou moins graves, comme des allergies, le manque de vitamine B12, le diabète, l’hypothyroïdie, des maladies neurologiques, etc. Le patient généralement tente d’apporter des preuves de sa maladie. Ce type de comportement handicape la personne qui en souffre, et requiert l’intervention d’un psychologue ou d’un psychanalyste.
Basée sur le concept de l’inconscient, la psychanalyse permet donc de mieux cerner les facteurs inconscients du syndrome d’Ekbom, et le but de la thérapie consiste à réussir à les faire disparaître, pour que le patient retrouve un comportement normal. Pendant chaque séance, qui dure environ 50 minutes, le psychanalyste dialogue avec le patient afin de l’aider à reprendre contact avec la réalité et chasser ses illusions d’infestation de parasites. Il l’invite également à explorer son inconscient, en s’appuyant sur des techniques purement psychanalytiques, comme l’association libre, et parfois l’hypnose. À l’issue de chaque séance, le patient retrouve une sensation de bien-être et réapprend à vivre plus sereinement.
0 commentaires