La peur de l’amour (ou de tomber amoureux) est connue sous le nom de philophobie. Le mot vient du grec filos qui signifie aimer et de phobos qui signifie peur ou crainte. Les personnes qui en souffrent ont peur de l’amour ou d’avoir de l’attachement émotionnel pour qui que ce soit. En ce qui concerne les phobies dites inhabituelles, celle-ci figure certainement en tête de liste. Souvent, cette phobie est connue pour avoir des racines culturelles ou religieuses ; la personne peut avoir été engagée dans un mariage arrangé et craindre de tomber amoureuse.
Cette phobie est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. La condition peut grandement affecter sa vie au point qu’il devient difficile de s’engager ou de nouer des relations saines. Ces personnes ont tendance à vivre leur vie dans la solitude.
On pense que la reine Elizabeth d’Angleterre aurait pu être philophobe. Elle aimait et permettait à plusieurs prétendants de la courtiser, mais les choses n’étaient jamais arrivées au mariage ou à l’engagement. Les historiens pensent maintenant que son état pourrait résulter du fait qu’elle avait vu sa mère Anne Boleyn ainsi que sa cousine exécutées par amour. Le fait que son propre père était responsable de l’exécution aurait pu lui faire croire que toutes les relations amoureuses ont une fin tragique.
Les causes de la phobie de l’amour
La philophobie est une peur injustifiée et irrationnelle de tomber amoureux. Parfois, la victime tombe amoureuse, mais cela provoque une intense agitation émotionnelle dans son esprit. Il existe de nombreuses théories expliquant pourquoi cela pourrait se produire :
- Certains thérapeutes pensent qu’une expérience intensément négative dans le passé de la victime pourrait avoir déclenché la réaction. Le divorce des parents, les regarder se battre ou se séparer ou être témoin de violence domestique dans leur enfance pourraient être responsables de cette phobie.
- Comme indiqué précédemment, de nombreuses cultures et religions interdisent l’amour sans mariage ou les relations à long terme entre l’homme et la femme comme illicites dans certaines circonstances. Cela peut provoquer une panique intense dans l’esprit de la victime, car il / elle croit fermement encourir la colère des aînés, de la société ou de Dieu s’il/elle a des sentiments ou des pensées d’amour.
- La peur de l’engagement due à quelques relations défaillantes, les pensées négatives constantes, l’anxiété et les troubles paniques sont également liés à cette phobie. Les personnes trop anxieuses ou très nerveuses pourraient y être plus sujettes.
La nature, l’étendue et les causes de la philophobie varient d’un cas à l’autre et il est parfois difficile de savoir pourquoi elle a pu se produire en premier lieu.
Les symptômes de la philophobie
Les symptômes de la philophobie varient d’un individu à l’autre :
- Certaines personnes ont tellement peur de l’amour qu’elles ne peuvent s’ouvrir à personne. Elles ont des relations engagées, mais ne peuvent maintenir aucune d’entre elles.
- Leur bien-être dépend souvent des réponses qu’elles reçoivent de la personne qu’elles aiment. Cela peut les bloquer dans un état nerveux et anxieux durablement. Elles peuvent être extrêmement possessives ou, au contraire, chasser leurs proches avec détachement.
- On ressent également une anxiété sévère en raison des pressions de l’engagement : agitation, respiration superficielle, rythme cardiaque rapide, nausées, douleurs thoraciques, etc. Ce sont quelques symptômes physiques qui peuvent être attribués à la philophobie.
- Les crises de panique et d’anxiété sont également courantes. Celles-ci peuvent être terribles, car la victime a souvent des étourdissements, ou a envie de s’enfuir, de pleurer, tremble ou peut transpirer abondamment, voire même s’évanouir.
La phobie de l’amour peut donc être très déstabilisante pour le malade.
Surmonter la philophobie
Il existe de nombreuses façons de surmonter la peur de tomber amoureux. La psychanalyse est une méthode efficace pour ce type de trouble.
Il est important de gérer les crises d’anxiété en raison de l’importance de la phobie. La thérapie comportementale et cognitive est un moyen efficace de vaincre la philophobie pour de bon.
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