Syndrome de Cotard : tour d’horizon
De par la rareté des cas atteints, le syndrome de Cotard demeure une pathologie méconnue du grand public. Pourtant, elle sévit et nuit considérablement à toutes les personnes qui en sont atteintes.
Qu’entend-on par syndrome de Cotard ?
Le délire des négations ou le syndrome de Cotard fait partie des maladies psychiatriques rares qui se manifestent par des délires enregistrés au cours de graves dépressions, mais aussi sous certaines formes d’hypocondrie. On doit le nom de syndrome de Cotard à Jules Cotard qui a fait sa découverte.
Durant toute la crise, le malade peut se sentir immortel et a un profond sentiment qu’il ne peut pas mourir. Il peut aussi croire qu’il est complètement maudit et l’exprime d’ailleurs durant toute sa culpabilité délirante. Il a également le sentiment d’être infesté, souillé ou encore apte à contaminer les autres avec un simple regard. Et enfin, il se peut qu’il présente une négation d’organe, c’est-à-dire qu’il ne pense plus avoir certains organes comme le cœur, le système digestif ou même les yeux.
À ces troubles s’associent généralement une grande anxiété, des hallucinations visuelles, une insensibilité physique et morale, une forme modérée de mégalomanie, des mutations volontaires ou encore des tentatives de suicide. Par rapport aux pathologies psychiatriques, le syndrome de Cotard atteint l’indice de gravité le plus élevé.
Quelles sont les conséquences du syndrome de Cotard ?
Les malades du syndrome de Cotard ne se sentent pas bien dans leur peau. La gravité de leur maladie les rend complètement asociaux et anéantit leur vie sociale. De plus, étant donné qu’ils se sentent déjà morts ou inexistants, ils ont particulièrement tendance à ne plus se laver du tout et à négliger leurs corps. C’est la raison pour laquelle ils ne se douchent plus, ont du mal à aller à la selle, ne s’alimentent plus, etc. Cela complique encore plus leur situation. Ils peuvent également se comporter de manière dangereuse et manger de tout sans se soucier de rien, ils peuvent ingurgiter des choses dangereuses : des trombones, des clous, etc.
Comment traiter efficacement le syndrome de Cotard ?
Pour venir à bout de cette maladie, la meilleure solution enregistrée à ce jour reste le traitement psychiatrique et un suivi régulier chez un psychanalyste. En parallèle, la médication doit également s’accompagner d’une prise en charge psychologique pour apaiser à la fois le corps et l’esprit du malade.
Pour lutter contre le syndrome de Cotard, des traitements réversibles incluant la prise de médicaments et le traitement par électrochocs ou l’électro-convulsivothérapie (ECT) peuvent aussi être envisagés. Pour pratiquer l’ECT, le patient est sous anesthésie générale brève pendant 5 minutes. C’est un traitement qui s’avère être d’une grande efficacité sur le court terme.
Toutefois, toutes les personnes souffrant du syndrome de Cotard nécessitent un accompagnement et un grand soutien de la part de leur entourage. La relation à l’autre et le sentiment de se sentir exister demeurent une des clés de la prise en charge de la maladie. Il ne faut donc pas les délaisser, ne serait-ce que pour leur proposer des activités, des sorties ou de les accompagner durant leurs séances chez le psychanalyste.
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