Mentalement, nous avons la capacité d’affronter les dangers et les difficultés que nous rencontrons dans notre vie. Psychologiquement parlant, le danger peut venir du monde extérieur, mais il peut également se trouver en nous-mêmes. Ce sont les mécanismes de défense. Ces phénomènes occupent une place prédominante dans l’élaboration de la théorie en psychanalyse.
Qu’est-ce que les mécanismes de défense ?
Avant toute chose, soulignons qu’il en existe plusieurs sortes. Ils se mettent en place lorsque le moi veut lutter contre l’angoisse. Cette dernière résulte de la pression du surmoi ainsi que de la réalité extérieure. Ces mécanismes ont donc pour but de préserver le moi et de le défendre contre les pressions des pulsions du ça.
Ainsi, lorsqu’une représentation inconsciente est incompatible avec le surmoi, celle-ci adopte une réaction ambivalente. En d’autres termes, elle engendrera en même temps du plaisir et du déplaisir pour le ça. Pour se protéger de ces représentations, le moi mettra en œuvre un processus qu’on appelle également mécanisme de défense du moi.
Le problème de classification des mécanismes de défense
La classification des mécanismes de défense est à l’origine de discussions et même de controverses entre les spécialistes. Il y en a donc plusieurs, mais deux d’entre elles attirent le plus d’adhérents. La première est la classification selon leur effet adaptatif. La deuxième les classifie selon qu’elles ont pour cible l’émotion ou la pensée.
La classification par le caractère adaptatif
La classification en fonction du caractère adaptatif est la plus courante. Selon celle-ci, les mécanismes de défense peuvent être classés selon trois principaux groupes. Ce sont les défenses matures, les défenses névrotiques ou intermédiaires et les défenses immatures.
Les défenses névrotiques ont essentiellement un lien avec les névroses. Mais sachant que tout être humain y a recours, il conviendrait mieux de les appeler défenses intermédiaires. Les défenses immatures interviennent en cas de trouble de la personnalité ou de trouble psychiatrique. C’est par exemple le cas dans les dépressions graves ou les psychoses.
La classification par la cible
La classification par la cible distingue les mécanismes de défense selon qu’ils sont dirigés vers la pensée ou la cognition ou vers l’émotion. Par exemple, l’humour est un mécanisme de défense dirigé vers la cognition. Il a pour but de le modifier. La somatisation, quant à elle, est dirigée vers l’émotion. Car il s’agit du transfert d’un affect blessant sur une partie du corps.
Cette classification est cependant considérée comme étant inadaptée à la réalité de ces phénomènes. En effet, on ne peut pas séparer nettement les cognitions et les émotions. Celles-ci ne cessent de s’entremêler au cours du fonctionnement des mécanismes psychiques. Ainsi, les défenses focalisées sur les pensées ont une interaction indirecte avec les émotions. Car la pensée conditionne, voire influence les émotions et vice versa. La véritable cible ultime des mécanismes de défense étant les émotions.
Quelques exemples de mécanismes de défense
Il existe plusieurs sortes de mécanismes de défense. Peu importe leur mode de classification, les spécialistes s’accordent quant à leur description. Ainsi, dans la classe des protections autistiques, nous avons le démantèlement et l’identification adhésive.
Pour les mécanismes de défense psychotiques, il y a le clivage, la projection, l’introjection, l’idéalisation, le mépris de l’objet, le triomphe, l’identification projective, etc. Pour les mécanismes de défense élaborés, ou névrotiques, citons le refoulement, la formation réactionnelle, l’isolation, le déplacement, l’annulation rétroactive, ou encore le retournement sur soi, etc.
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