L’abréaction fait partie des techniques utilisées par les psychothérapeutes et les psychanalystes afin de traiter certains troubles chez les patients. Il s’agit de l’évocation d’un souvenir traumatique pour y réagir autrement ou tardivement dans le but de se débarrasser des affects qui s’y attachent.
Définition
L’abréaction est la réaction tardive ou différente d’un sujet à l’égard d’un événement choquant du passé. A ce moment, l’individu revit des souvenirs traumatisants, auxquels il n’a pas réagi ou auxquels il a réagi, mais de manière inappropriée. C’est en exprimant, à nouveau, les affects douloureux qui s’y attachent qu’il pourra s’en débarrasser.
Les facteurs déclencheurs de l’abréaction
L’abréaction peut se manifester de deux manières différentes. D’une part, il peut s’agir d’une réaction spontanée, d’où sa qualification de réaction tardive. Dans ce cas, on évoque l’hypothèse que l’individu réagit tardivement pour se débarrasser des douleurs qui sont toujours restés enfouies en lui. C’est une réaction automatique, qui lui évite les répercussions négatives de ces affects dans sa vie et son humeur.
D’autre part, les psychanalystes et les psychothérapeutes l’évoquent parfois durant la psychothérapie ou lors d’une séance d’hypnose afin de libérer un patient d’un mal-être, d’un épisode dépressif, d’un trouble de l’adaptation… Le but est que la personne en question revive ces moments difficiles se débarrasser des affects reliés au souvenir qui lui restent, pour qu’elle comprenne la situation et qu’elle accepte de continuer sa vie.
Les conditions, où il est nécessaire d’abréagir
L’abréaction est nécessaire dans 2 situations précises. D’une part, quand la personne n’a pas réagi à l’événement pour diverses raisons et d’un autre part, quand la personne a réagi mais de manière insuffisante ou inappropriée pour des raisons variables.
Trois hypothèses peuvent expliquer ce manque ou cette insuffisance de réaction. Premièrement, il se pourrait que la personne n’ait pas été apte à réagir en raison de son état d’esprit. C’est le cas lorsqu’elle est effrayée.
Deuxièmement, il se pourrait que l’individu en question ait voulu se protéger face à l’événement par crainte de trop souffrir. Ainsi, il aurait pu refouler volontairement sa réaction de sorte à oublier et ne pas ressentir les douleurs affligées par la situation.
Troisièmement, il arrive que l’endroit ou le moment ne soit pas appropriés pour certaines réactions, dont les cris, les pleurs et certains gestes. Dans ce cas, le sujet se trouve obligé d’enfouir ses émotions, ce qui le pousse à garder une grande partie des affects rattachés à l’événement à l’intérieur de lui.
L’abréaction en tant que décharge émotionnelle
C’est la manière normale et évidente pour se détacher des affects reliés à un événement du passé. La personne concernée pourra, de cette manière, exprimer son ressenti tel qu’elle aurait dû le faire au moment où le souvenir s’était produit. L’intensité de ces émotions varie en fonction de l’affect qui lui reste à libérer.
L’abréaction, une libération par les paroles
Dans ce cas, le sujet va se remémorer de l’événement pour qu’il trouve les mots qui lui permettent d’exprimer son ressenti.
0 commentaires