Il est parfois difficile de partager son quotidien avec une personne atteinte de trouble bipolaire. Pour y parvenir, il est important de comprendre la maladie et de penser à l’aider. Avoir un proche qui comprend les troubles bipolaires est important pour la personne atteinte. Par exemple, un proche qui sait reconnaître les phases dépressives ou maniaques arrive à s’adapter facilement à la situation. La personne atteinte ne se sentira ainsi pas seule face à la maladie. Cette compréhension vous permet de le convaincre à faire appel à un médecin ou à adopter les comportements convenables avec la personne atteinte.
Qu’est-ce que le trouble bipolaire ?
Les troubles bipolaires sont ainsi appelés car la bipolarité, dans sa forme la plus typique, comporte deux phases : une phase composée d’épisodes d’agitation (phase maniaque) et une phase d’épisodes dépressifs (phase dépressive). Une autre forme alterne une moindre agitation avec des épisodes dépressifs.
Durant la phase maniaque, le sujet manifeste une humeur euphorique, une logorrhée, une augmentation de son activité psychomotrice, et peut également effectuer des achats compulsifs. Lorsque la phase dépressive survient, il manifeste une hypotonie flagrante : ils peut aussi bien dormir de manière importante que présenter des insomnies. Il se désintéresse de ce qui lui faisait auparavant plaisir et peut avoir des idées noires. Tout cela peut également avoir un effet sur son poids.
Ce trouble est handicapant pour le sujet atteint car il peut fortement dégrader sa vie affective, sociale et professionnelle.
Savoir parler à un bipolaire..
..Dans une phase dépressive
On parlera de dépression bipolaire lorsque la personne atteinte se trouve dans la phase dépressive. Il faut savoir que La dépression bipolaire peut être déclenchée par certaines situations de vie, comme des situations de stress ou de changement de rythme. Ce type de dépression se manifeste par de nombreux signes cliniques, tant sur le plan psychologique que physique. Le patient manifeste un sentiment de tristesse et une humeur dépressive qui s’inscrit dans le temps. Ici, les risques de suicides sont plus élevés (10 à 15%). En outre, la dépression bipolaire peut survenir à un âge plus précoce. Les symptômes physiques sont : une hypersomnie, un ralentissement des gestes et de la pensée, un retrait social, un trouble de l’appétit, etc. Ces informations peuvent vous aider à appréhender la crise et échanger avec la personne atteinte.
En début de crise, entrez en communication avec la personne atteinte. Soyez pour lui une oreille qui écoute. Ensuite, analysez la situation ensemble et cherchez des solutions convenables pour chacun. En cas de stade avancé, le raisonnement de la personne souffrante est altéré par sa maladie, il est donc inutile de tenter de le raisonner. Il se peut que la personne vous partage ses pensées suicidaires. Dans ce cas, faites appel à un professionnel. Il est recommandé d’avoir recours à une psychothérapie de soutien, le malade a besoin de quelqu’un qui éprouve de l’empathie et d’un grand soutien. Le psychothérapeute saura lui venir en aide.
..Dans une phase maniaque
En début de crise, les proches de la personne atteinte ont tendance à identifier les débuts de la phase avant la personne concernée. C’est donc à eux d’alerter en premier la personne. A un stade avancé, ne tentez pas de reprocher le comportement excessif de la personne, c’est inutile. Essayez par contre de lui partager votre ressenti par rapport à la situation. Si la personne devient agressive ou blessante dans ses mots, ne réagissez pas. Soyez passif et prenez des distances si nécessaire.
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