La Phobie sociale aujourd’hui appelé trouble de l’anxiété sociale est présente lorsqu’une personne craint d’être l’objet de l’attention des autres, d’être évaluée et mal jugée. Il existe une variante culturelle de l’anxiété sociale (notamment au Japon et en Corée), nommée Taijin Kyofusho consistant à redouter d’embarrasser quelqu’un d’autre plutôt que de se mettre soi-même dans l’embarras.

Quels sont les différentes causes de la phobie sociale ?

Les troubles d’anxiété sociale débutent souvent à la période de l’adolescence : entre 11 et 15 ans, l’évolution est chronique si elle n’est pas prise en charge. D’après le DSM-5, la prévalence au cours de la vie pour la population générale serait de 3 % à 13 %. Entre 50% et 80% de ceux qui souffrent d’un  trouble d’anxiété social présentent simultanément au moins une autre pathologie psychiatrique.

Les facteurs prédisposant de la phobie sociale sont :

• Une vulnérabilité génétique, impliquant plusieurs gènes dont le gène transporteur de la sérotonine.
• Un neuroticisme élevé qui est une tendance à éprouver des émotions négatives.
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Quels sont les différents symptômes de la phobie sociale ?

Les personnes atteintes de phobie sociale se reconnaissent par les caractères suivants :

• L’attention focalisée sur soi : les personnes en situation sociale se focalisent de manière extrême sur les symptômes physiologiques, leur anxiété et leur performance.
• Les comportements de sécurité : les comportements de sécurité sont des évitements subtils utilisés dans l’espoir d’éviter que les prédictions négatives ne se réalisent.
• Anticipation négative : cette anticipation anxieuse sert d’amorçage, les personnes deviennent ainsi autocentrées et stressées avant même d’entrer dans la situation. Cette anticipation induit également beaucoup d’évitements.

Les personnes souffrant de phobie sociale sont confrontées aux symptômes physiologiques suivants :

• Gorge sèche,
• Transpiration,
• Tremblements (mains, jambes, voix),
• Palpitations,
• Sensation d’étouffement,
• Rougissement,
• Tensions musculaires,
• Douleur à la poitrine,
• Sensations de chaud ou de froid,
• Balbutiement / bégaiement,
• Maux de tête…

Dans les cas extrêmes cette anxiété déboucher sur une attaque de panique.

Le diagnostic et traitement pour soulager les troubles de phobies sociales

Pour la phobie sociale, des diagnostics différentiels devront être établis :

• Différentiel avec le trouble panique,
• Différentiel avec l’agoraphobie,
• Différentiel avec l’Obsession d’une dysmorphie corporelle (ODC),
• Différentiel avec le trouble de la personnalité évitante,

Voici les principales échelles permettant de diagnostiquer un trouble d’anxiété sociale :

• L’échelle d’anxiété sociale de Leibowitz,
• Evaluez votre peur des autres (version disponible en ligne) de Christophe André et Patrick Légeron,
• Questionnaire du DSM-5 pour évaluer la gravité d’un TAS,
• L’échelle d’affirmation de soi de Rathus,
• Les echelles permettant de voir les comorbidités / de faire un diagnostic différentiel,
• Le questionnaire d’évaluation de la peur de Marks et Mathews,
• Les colonnes de Beck pour la dépression (ou une autre échelle sur la dépression),

La thérapie cognitivo-comportementale avec un thérapeute ou un professionnel de la santé est le traitement psychologique faisant l’objet d’études satisfaisantes. Elle donne des résultats d’efficacité équivalentes à la pharmacothérapie, mais avec moins d’effets secondaires et une plus grande efficacité à long terme.