Beaucoup ont sûrement déjà remarqué cette capacité des objets à suggérer leur utilisation. C’est l’affordance qui le permet. Il s’agit d’un terme d’origine psychologique qui se définit comme les caractéristiques ou les capacités des objets dans l’environnement d’une personne à lui proposer son utilisation.

Affordance : la capacité de l’objet à indiquer son utilisation

L’affordance vient du verbe anglais «  to afford », auquel il est possible de donner plusieurs traductions et significations. Ainsi, on peut définir l’affordance de deux différentes manières, dont l’originale est la définition psychologique. Dans ce sens, l’affordance désigne l’ensemble des propriétés significatives et utiles, que l’homme perçoit dans son entourage, notamment sur les objets qui l’entourent. Des caractéristiques qui lui permettent d’identifier les possibilités d’utilisation de ces derniers.

La deuxième définition de l’affordance, la plus restreinte, est la capacité de l’objet à proposer à son utilisation sans guide ou mode d’emploi.

Les disciplines qui se servent du mot « affordance »

L’affordance est principalement utilisée dans la psychologie cognitive par les psychothérapeutes, dans la psychanalyse par les psychanalystes, dans le domaine de la psychologie ergonomique et la psychologie de la perception. D’autres domaines comme le design et l’informatique se servent parfois de la notion pour désigner la potentialité d’un objet.

L’affordance selon James J. Gibson

James J. Gibson fut parmi les premiers à évoquer l’affordance dans ses ouvrages et ses recherches. C’est ainsi que le mot est apparu pour la première fois en 1977 dans son écrit «  The Theory of Affordances ».

Selon Gibson, l’affordance est l’ensemble des utilisations possibles d’un objet ou d’un élément de l’environnement, que celui-ci lui suggère. Elle existe indépendamment de ce dont l’utilisateur a besoin et indépendamment de sa perception. L’affordance reste donc le même pour un objet et pour un élément de l’environnement que l’utilisateur en ait besoin ou pas.