Bien qu’assez insolite, la peur des trous existe bien et est reconnue depuis plusieurs années. Comme son nom l’indique, la peur des trous est la peur irrationnel de petits trous, que ce soit sur des objets ou en image.
Qu’est-ce qu’on entend par la peur des trous ?
De son nom scientifique « trypophobie », c’est une phobie caractérisée par la peur panique et inexpliquée des trous. Malgré son originalité, la peur des trous est une phobie largement répandue. Les principales symptômes corporels, tels qu’une augmentation du rythme cardiaque, des démangeaisons ou encore un impact sur le rythme respiratoire, apparaissent lorsque la personne est en présence de l’objet de sa phobie. Pour valider le diagnostic de trypophobie, le patient est confronté à plusieurs images représentant des trous afin de voir s’il a des réactions émotionnels ou anxiogènes.
Est-il nécessaire de faire soigner la peur des trous ?
Le principal problème rencontré face à la peur des trous est que cette phobie entraîne une réaction émotionnelle très inconfortable, voire douloureuse, face à des images qui peuvent représenter des trous ; et que les personnes atteintes de phobie des trous peuvent se retrouver face à leurs phobies plusieurs fois dans la journée (les trous dans un nid d’abeilles, une éponge, un morceau de fromage, une tablette de chocolat au riz soufflé, ou encore une maladie de peau, ect). Si le trouble est léger, la personne aura des sensations de fort malaise face à la présence de trous. En revanche, si les symptômes sont plus sévères et réguliers, la peur des trous peut entrainer rapidement une fatigue générale et une grande détresse psychique. Les psychothérapies sont les solutions proposées pour soigner la peur des trous. La psychothérapie de soutien a pour but de faire disparaître progressivement l’anxiété que provoque l’objet de la phobie.
Traitement
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) consiste à travailler avec un thérapeute pour modifier les pensées et les comportements sous-jacents qui peuvent contribuer à la trypophobie. Cela peut impliquer de discuter des pensées irréalistes, de les remplacer par des pensées plus réalistes, puis de modifier les comportements.
L’une des raisons pour lesquelles les gens éprouvent des symptômes de phobie est qu’ils croient souvent que l’objet de leur peur est intrinsèquement dangereux ou menaçant. Cela entraîne des pensées automatiques négatives dès qu’elles rencontrent la source de leur peur.
Différentes techniques de relaxation peuvent également être utiles pour réduire les sentiments de dégoût, de peur ou d’anxiété. La visualisation, la respiration profonde et la relaxation musculaire progressive sont quelques-unes des stratégies qui peuvent être utiles.
La visualisation consiste à imaginer des images ou des situations apaisantes. Une personne souffrant de trypophobie peut essayer d’imaginer un beau coucher de soleil ou un champ de fleurs lorsqu’elle rencontre un objet couvert de petits trous.
Une simple distraction peut également être une technique d’adaptation utile. Si vous voyez quelque chose qui déclenche une réaction trypophobe, vous pouvez simplement détourner le regard et trouver autre chose à laquelle penser ou à regarder jusqu’à ce que vos symptômes s’atténuent.
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