Pour certaines personnes, il suffit de poser la tête sur l’oreiller pour retrouver les bras de Morphée. Mais pour d’autres, ce moment est un véritable calvaire. L’insomnie souvent se lie à un problème de santé physique ou de mauvaises habitudes de vie ou alimentaires ; mais lorsque c’est l’angoisse qui perturbe le sommeil, alors elle devient encore plus pesante. Les personnes affectées ne parviennent plus à dormir, et toute leur vie en est bouleversée, au point de les soumettre parfois à des troubles anxieux généralisés (TAG) voire à une dépression. L’état de veille, suite à un manque de sommeil, est une véritable torture.
Comment cela se manifeste-t-il ?
Quand la crise d’angoisse empêche de s’endormir, l’insomnie devient une réelle maladie qui doit être soignée au plus vite. Deux cas peuvent survenir : le sujet a peur d’aller au lit et essaie toujours de retarder l’heure du coucher. Une fois allongé, il est pris d’angoisses intenses, comme si son corps allait être écrasé ou englouti par quelque chose, phénomène qu’on peut expliquer par des pensées négatives, surgissant soudainement. Il arrive également que la personne en proie à ces angoisses nocturnes parvienne à trouver le sommeil, mais celui-ci sera très bref, et elle se réveillera très rapidement. Alors le calvaire commencera.
Contrairement aux personnes insomniaques, qui ne parviennent pas à s’endormir, les personnes affectées par des crises d’angoisse nocturne ressentent une peur intense chaque fois qu’elles vont se coucher. Les pensées négatives les submergent et les empêchent d’apaiser leur esprit, de façon à pouvoir trouver le sommeil. L’insomnie et la peur sont accompagnées par une respiration difficile, parfois une angoisse de mort, et un sentiment terrible : celui de devenir fou, de perdre conscience et le contrôle de son corps.
Quelle en est la cause ?
L’angoisse qui empêche de dormir survient pour des motifs différents. Elle peut être associée à d’autres peurs, comme la peur du noir, la peur de mourir ou la peur de ne plus se réveiller. Certains professionnels ont également confirmé que des facteurs affectifs peuvent causer les crises de panique irraisonnées pendant la nuit : un enfant, par exemple, n’arrivera pas à se faire à l’idée de dormir seul dans une autre chambre que celle de ses parents. Peut-être a-t-il aussi peur des fantômes, des éclairs ou d’autres phénomènes ? Par ailleurs, l’angoisse s’associe souvent aussi à des situations traumatisantes, auxquelles la victime a dû faire face : un cambriolage, un viol, un incendie ou d’autres situations sinistres qui ont eu lieu par le passé. Les histoires racontées par les parents aux enfants parfois s’ancrent dans leur psyché et occasionnent cette peur démesurée. Il faut noter que l’angoisse nocturne peut toucher tous les âges, les enfants aussi bien que les adultes.
Comment combattre cette peur ?
L’angoisse nocturne doit être traitée le plus vite possible. Le retard du diagnostic et du traitement pourra provoquer la chronicité du trouble, c’est-à-dire la répétition de la crise, plus fréquente et plus intense à chaque fois. La victime vit précisément dans la hantise de ces répétitions. Pour remédier à cette situation, la thérapie cognitivo-comportementale ou la psychanalyse sont idéales.
Ces traitements permettent de retracer l’origine de l’angoisse et d’expliquer aux victimes le décalage entre leurs comportements et la situation qui les suscite. Les professionnels s’emploieront au mieux, à travers des discussions et d’autres méthodes qui ont fait leurs preuves aujourd’hui, à montrer aux patients le caractère irrationnel de leur peur. Puis, ils leur transmettront certaines techniques afin d’apaiser les crises d’angoisse, et de s’en défaire complètement au fil du temps. Parfois, les séances de thérapie cognitivo-comportementale ou de psychanalyse sont accompagnées par des exercices de respiration abdominale profonde, et d’autres techniques également, comme la réalité virtuelle et les exercices de relaxation.
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