Il n’est pas rare que les enfants pleurent lors de leur premier jour de classe, et manifestent la crainte de se rendre à l’école. Lorsque cette peur est constante en revanche, alors elle devient problématique, et relève d’un autre phénomène qu’on appelle phobie scolaire. Zoom sur la peur de l’école.
Qu’est-ce que la phobie scolaire ?
La phobie scolaire peut se définir comme une peur extrême d’aller à l’école. Le rejet se manifeste par une angoisse extrême et se déclenche à la seule idée de devoir se rendre en classe. L’enfant ou l’adolescent qui en souffre est généralement pris de crises de panique au moment du départ pour l’établissement. Il est important de distinguer le refus scolaire du refus d’apprendre ou encore de la difficulté d’apprentissage. La phobie scolaire traduit davantage un rejet de l’école et de son environnement. Elle touche autant les filles que les garçons, plus particulièrement entre 12 et 19 ans, qu’ils soient bons élèves ou moins doués.
Quelles en sont les causes ?
La phobie est propre à chaque personne et ses causes varient selon les cas. Certains spécialistes de la question attribuent la phobie scolaire à un phénomène d’anxiété de séparation entre l’enfant et la mère. Elle peut également s’expliquer par des expériences traumatisantes que ce dernier subit en situation scolaire (humiliation, harcèlement, etc.).
Les traitements de la phobie scolaire
Les traitements médicamenteux peuvent aider à lutter contre les phobies sociales en général, mais la thérapie relève avant toute chose d’un suivi psychologique individuel. L’enfant, la famille et l’école sont impliqués dans un processus thérapeutique limité dans le temps, qui peut varier de 3 à 6 mois ; l’objectif sera de modifier les pensées négatives et les appréhensions de l’enfant vis-à-vis de l’environnement scolaire. L’enfant s’y familiarisera progressivement de nouveau, et se préparera à sa scolarisation.
Comment aider son enfant à lutter contre cette phobie ?
Pour aider l’enfant à faire face à sa phobie, il faut absolument que les parents l’écoutent et témoignent de l’attention vis-à-vis de ses difficultés. À défaut, ils pourraient ne pas réussir à comprendre et reconnaître les signes de la phobie scolaire, les associant davantage à de la paresse, ou de la mauvaise volonté. Pour comprendre son enfant, il est important de connaître son environnement de vie ; ainsi, partager et discuter avec les professeurs des problèmes qu’il rencontre, et s’entourer de professionnels, de façon à mettre en place un programme thérapeutique, sera décisif pour son épanouissement. Pédopsychiatres et pédiatres seront des alliés incontestables pour les parents, et leur permettront de surmonter ces difficultés, en apportant un appui efficace à leur enfant. Dans cette perspective, des associations et des centres spécialisés ont également été créés pour accompagner les familles dont l’un des membres souffre de cette phobie.
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