Qu’est-ce que l’amok ?
L’amok est un comportement meurtrier individuel, prenant fin par le suicide du protagoniste. Le terme « amok » provient du mot malais amuk qui signifie « rage incontrôlable ». Ce mot peut qualifier la personne à l’origine de l’acte commis. Ce dernier a été observé dans de nombreux endroits du monde et spécifiquement en Malaisie et en Asie du Sud, majoritairement au sein d’une population masculine. Selon la culture malaise, c’est un état second qui résulte de la possession de l’esprit de l’hôte par un esprit vengeur.
L’amok se répand aujourd’hui de plus en plus dans les pays européens. En effet, on distingue actuellement toutes sortes de coureurs d’amok : les terroristes, les tireurs fous, mais aussi les kamikazes.
C’est avant tout une maladie psychiatrique, se déclenchant de manière imprévisible, plaçant le sujet dans un état second, sans conscience de la réalité. La personne atteinte peut ne pas avoir d’antécédents psychologiques significatifs. Durant cet épisode de décompensation, le sujet peut attaquer physiquement toutes les personnes qu’il retrouve sur son chemin.
Toutefois, puisqu’elle finit généralement par le suicide de celui qui le subit, l’amok est considéré comme une forme de suicide.
Quelles sont les causes de l’amok ?
Selon les mythes et les diverses croyances asiatiques, l’amok proviendrait de différentes frustrations suite à une humiliation en public, un déshonneur ou encore des échecs insurmontables. Face à ces phénomènes auxquels s’ajoute le poids de la société et des traditions, l’individu se laisserait facilement envahir par un esprit vengeur qui l’incite à adopter des comportements violents et meurtriers.
En occident, l’amok est catégorisé comme une pathologie psychiatrique portant atteinte à la collectivité.
Traitements possibles de l’amok
Face à cette maladie dangereuse, considérée par les Malais comme une possession, les recherches ethnologiques suggèrent la réalisation d’une cure et d’une purification par voie de sacrifices d’animaux ou encore d’inductions à l’huile et aux encens, des rituels qui s’ancrent depuis la nuit des temps dans les us et coutumes des régions asiatiques.
Dans le monde occidental, on oriente l’amok vers des traitements psychiatriques stricts pouvant passer par la mise en quarantaine ou l’isolation totale. Toutefois, il s’agit d’un état complexe à identifier, qui engendre la mort dans la grande majorité des cas. Dans certaines situations où les actes du coureur d’amok auraient été surpris avant que celui-ci ne se donne la mort, le traitement préconisé est un suivi psychiatrique puis un accompagnement psychothérapeutique.
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