La nomophobie est le nom d’une phobie relativement récente qui consiste à nous angoisser d’être loin de nos portables ou de nos smartphones. La communauté scientifique a créé un acronyme pour désigner une telle peur par le mot FOMO qui signifie « fear of missing out ».
Nomophobie, l’étude de la peur de perdre le contact des smartphones
Ce terme a été créé lors d’une étude qui a démarré en 2008 au mois de février précisément par la Uk Post Office qui donna une accréditation à You Gov. Il s’agit d’une organisation qui travaille sur la recherche pour examiner les peurs que ressentent les usagers de téléphones portables.
Le mot est relativement simple et passe partout par la construction d’une simple contraction d’une formule anglaise « no mobile-phone phobia » ceci désigne une angoisse aigüe d’être loin de son téléphone portable.
Michael Quinion explique ce mot inventé, ce néologisme comme une « terrible illusion étymologique appartenant au langage de la Grèce antique », observant que le sens premier pourrait s’agréger au mot « nomophobie » celui-ci devrait symboliser « une inquiétude aigüe des lois », sachant que dans le grec ancien nomos veut dire « loi ». C’est l’auteur Phil Marso qui a pensé au terme « adikphonia » afin de modifier la définition indécise de nomophobie.
Le mot nomophobie a trouvé sa place dans le dictionnaire dès 2017 au sein du Petit Robert
Concernant la congrégation scientifique internationale, l’abus du téléphone, à savoir passer des dizaines d’heures par semaine, ne serait pas apparenté à une pathologie. La dépendance au téléphone portable n’est pas constatée, à l’inverse d’autres addictions inscrites notamment dès le (DSM-IV) Manuel de diagnostic et statistique des troubles anxieux. Choisir le mot de « phobie » est sans doute excessif, selon cette communauté scientifique il ne s’agirait que d’anxiété.
Une exploration a démontré que 54 % des usagers de portables (75 % chez les jeunes de 19 à 25 ans) déclenchaient une angoisse aigüe lors de la perte de leur portable, de même que d’être à court de batterie ou que le réseau ne passe pas.
Cette étude a aussi fait savoir qu’environ 60% des hommes et 49 % des femmes sont sujets à cette phobie, et 10 % se sentent angoissés en l’absence de leur téléphone cellulaire.
Cette étude a pu être faite avec un échantillonnage de près de 2200 volontaires et démontre que cet événement s’est accentué avec la croissance des nouveaux téléphones portables et des forfaits aujourd’hui sans limites, 56 % des sujets consultées ont dit que le fait de rester en contact avec leurs proches ou leur famille ou même leurs amis est la première occurrence qui déclenche leur anxiété. En l’absence de leur smartphone, 11 % des gens consultés révèlent leur besoin d’être accessibles toute la journée pour des raisons professionnelles.
L’étude a démontré que le degré d’angoisse conféré par la nomophobie est semblable à l’inquiétude ressentie lors d’un examen excessivement important. Une autre étude commandée durant l’année 2010 par la marque Nokia révèle que les usagers regarderaient leur téléphone plus de 150 fois chaque jour, cela fait une moyenne d’utilisation toutes les 6 minutes sur une journée de 15 heures.
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