L’évitement : une option pour vaincre l’anxiété
La lutte contre l’anxiété est une affaire plus que préoccupante qui nous incite à essayer différentes stratégies. L’évitement en fait partie.
Qu’est-ce que l’évitement ?
Il s’agit d’un comportement basé surtout sur le fait de fuir ce qui vous exposerait aux angoisses. Cette attitude est généralement commune chez tout un chacun. Mais elle apparaît différemment chez les personnes victimes de peurs ou de phobies.
À titre d’exemple, une personne souffrant d’une phobie de l’ascenseur évitera à tout prix d’entrer dans l’ascenseur, afin d’éviter sa peur. Ce comportement consiste ainsi à supprimer à tout prix toutes confrontations avec la situation phobogène. Cette attitude paraît normale et logique pour celui qui est en crise. Toutefois, c’est une réelle erreur et une véritable catastrophe dans le cadre de la lutte contre sa phobie, car ce type d’agissements va grandement renforcer sa peur pour la prochaine fois, puis celle d’après. Effectivement, l’évitement permet à la peur de prendre de l’ampleur sur le sujet phobique, elle va aider la phobie à se renforcer, à gagner du terrain sur celui qui en souffre.
La stratégie d’évitement est l’ennemi de toutes les thérapies qui, elles, ont vocation justement d’exposer le patient très graduellement, très doucement à ses peurs, angoisses et phobies. La personne peut se féliciter de ne pas avoir pris l’ascenseur et d’être à l’abri des problèmes ou d’éventuels accidents qui pourraient s’y produire malheureusement sans que la personne le sache. Ce type d’évitement risque fort de favoriser la phobie qui deviendra encore plus intense au fil des années.
Affronter les peurs et non les éviter
Les victimes de phobies doivent très graduellement affronter leurs peurs et non les éviter pour justement en guérir. Elles pourront ainsi se féliciter après les avoir dominées en se disant : nous avons enfin réussi à prendre l’ascenseur, si cela s’avère difficile dans un premier temps, le chemin de la guérison est emprunté. Sans doute, par cette stratégie-là, elles finiront par vaincre complètement leurs craintes.
Les évitements sont un automatisme humain propre aux victimes de toutes les phobies ( claustrophobie, l’agoraphobie, les phobies sociales), etc. Tout un chacun peut souffrir de certaines formes de peurs qui les incitent à recourir à cette stratégie d’évitement. Parfois, ce comportement peut être défini comme un « micro-évitement » quand il s’agit de passer un simple coup de fil qui, en soi, ne relève pas de la phobie, mais d’une gêne, d’un agacement à devoir le faire.
Nous pouvons prendre l’exemple d’un père ou d’une mère qui doivent prévenir le directeur de l’école du fait que son enfant s’absentera le lendemain et ratera un jour d’école. Par peur de la réaction de leur interlocuteur, ils opteront pour la stratégie dite du « micro-évitement ». Comment ? En reportant toujours le bon moment pour appeler, même s’ils savent très bien qu’ils doivent le faire. Il se peut qu’ils attendent en procrastinant jusqu’à 19 heures la veille, et ce pour avoir le répondeur de l’établissement et éviter son directeur.
L’idée consiste ainsi à trouver des excuses valables pour ne pas passer à l’action. Le père ou la mère peuvent expliquer cela par le fait d’être trop occupés tout au long de la journée, d’oublier complètement ce qui paraît être un détail, d’avoir d’autres choses plus importantes à gérer avant cela.
En finir avec les évitements
La principale technique pour guérir, dans toutes les thérapies, consiste à accepter de ne plus éviter les situations anxiogènes. Une réflexion constructive peut permettre d’y parvenir plus facilement avec l’aide d’un psychothérapeute. Vous devez commencer par accepter le fait que vous cherchez toujours des excuses par peur d’affronter une crainte, ce réflexe est normal, mais il renforce les phobies.
En faisant face au maximum aux situations que vous craignez, que ce soit le fait de faire quelque chose, comme appeler un supérieur hiérarchique ou affronter une phobie que vous connaissez (conduire, prendre l’ascenseur, ou aller faire une prise de sang), vous parviendrez à dépasser vos peurs et uniquement en les affrontant graduellement. En ce qui concerne le « micro-évitement », l’angoisse est souvent terrifiante ou très gênante, comme avec une phobie. Les victimes de ce comportement ne cherchent pas toujours à l’éviter consciemment. Toutefois, cette peur doit être cernée à temps pour pouvoir la vaincre dans les meilleures conditions.
Affronter ses craintes
Par définition, affronter ses peurs n’est jamais agréable. Pourtant, ce comportement positif permet d’obtenir ce que nous pouvons appeler « des récompenses ». Elles concernent en premier lieu la sensation de liberté et de sérénité, la peur finira par disparaître en l’affrontant à chaque fois avec les outils thérapeutiques qu’aura pu vous donner votre thérapeute. Dans le cas de l’école, les parents pourront prendre immédiatement leur téléphone pour contacter le principal du collège. Ils seront ainsi libérés de cette angoisse et n’auront plus à y penser tout au long de la semaine.
Plus vous affronterez vos peurs, plus elles diminueront en intensité. Vous pourrez ainsi les cerner, les dépasser et vous en débarrasser totalement.
La maîtrise de ce mécanisme constitue la clé de votre bien-être au quotidien. Elle vous aidera à combattre les angoisses, quelle qu’en soit la forme.
En ce qui concerne les phobies, la meilleure façon de s’en débarrasser est d’entreprendre une thérapie comportementale et cognitive TCC. Elles permettront aux personnes phobiques de vaincre leurs peurs, et cela, avec l’accompagnement d’un thérapeute, démarrer une psychanalyse peut être une autre solution pour parvenir à comprendre l’origine de vos peurs ou de vos phobies. Une fois connue, les peurs disparaitront totalement.
On distingue encore d’autres stratégies de défense qui sont liées de près ou de loin à l’évitement et au « micro-évitement ». Elles incluent le transfert, la rationalisation, la projection, la justification, l’idéalisation, le déni, le refoulement, l’annulation rétroactive, la régression, le déplacement, la projection agressive, l’isolation, la sublimation… Quoi qu’il en soit, plus vite on se soigne, moins on laisse la phobie prendre le dessus et gâcher la vie.
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