Également appelée hydrophobie, l’aquaphobie est la peur panique de l’eau. Cette phobie qui touche environ 1 français sur 5 est plus présente chez les femmes. Elle se manifeste sous différentes formes allant de la peur de la pluie à celle de l’océan, en allant même parfois jusqu’à la peur des algues ou des poissons.
Certains aquaphobes sont simplement paniqués à l’idée de mettre leur visage sous le jet de la douche, ce qui est donc très invalidant.
Les causes de l’aquaphobie
Il y a autant de formes d’aquaphobie que de personnes atteintes par cette phobie. Le plus souvent, on peut noter comme point de départ un traumatisme vécu dans l’enfance, tel que :
– Avoir été poussé dans l’eau sans savoir nager
– Avoir évité de peu la noyade
– une chute dans l’eau
Les symptômes de l’hydrophobie
De la même manière que les autres phobies connues, les symptômes sont à la fois physiques et psychiques.
Physiquement, une personne souffrant d’aquaphobie peut ressentir :
– De la tachycardie (augmentation brutale du rythme cardiaque)
– Des tremblements
– Des sueurs
– Des difficultés à respirer ( sentiment d’oppression)
– Des vertiges pouvant aller jusqu’à la perte de connaissance (lorsque l’angoisse est trop forte)
Psychologiquement, cette phobie génère de la honte (« je ne sais pas nager ») et un sentiment de culpabilité (« je me sens impuissant »).
Ces symptômes ont évidemment un retentissement tant au niveau social (évitement de toutes les situations phobogènes comme les invitations à la piscine ou à la plage), que professionnel (refuser par exemple un poste qui se situerait sur le littoral).
On sait que cette peur panique peut s’intensifier si elle n’est pas prise en charge de façon thérapeutique.
Le diagnostic de l’aquaphobie
C’est le médecin traitant qui est généralement le premier à poser un diagnostic en se basant sur le manuel de Diagnostic des Troubles Mentaux.
Il évaluera ainsi la phobie si :
– Cela fait plus de 6 mois que le sujet en est atteint,
– La peur est aussi irrationnelle qu’incontrôlable,
– La peur est persistante,
– La peur occasionne des perturbations dans la vie quotidienne du patient.
Quels traitements ?
Une psychanalyse est le traitement idéal pour cette phobie, car elle permet de trouver l’origine même de la peur, de la verbaliser pour enfin la traiter.
Une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est souhaitable, car elle va exposer très graduellement et progressivement le sujet à l’objet de sa phobie et en déterminera l’objectif final ; par exemple pour un patient qui souhaite pouvoir mettre la tête sous l’eau :
– Palier 1 : se promener à proximité de l’eau
– Palier 2 : tremper ses pieds
– Palier 3 : s’asperger le visage
– Palier 4 : suivre des cours de natation
– Palier 5 : plonger la tête dans l’eau
– Palier 6 : se baigner de plus en plus loin
– Palier 7 : palier 6 + plonger la tête dans l’eau
Les cours de natation (en parallèle), dispensés par des maîtres-nageurs sauveteurs, permettent de réaliser les objectifs vus en TCC en toute sécurité.
Les phobies généralement associées à l’hydrophobie
La peur de l’eau s’accompagne de manière générale d’une ou plusieurs autres phobies, telles que :
– La noyade : ablutophobie
– Les aquariums : aquariophobie
– La boue : fangophobie
– Les inondations : anthlophobie
– Le bain : balnéophobie
– L’humidité : hygrophobie
– Les rivières : potamophobie
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