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T.A.S : le trouble d’affection saisonnière ou dépression saisonnière

par | 16 Sep 2020 | 0 commentaires

Souvent confondu avec la dépression dite classique, le T.A.S est souvent sous-diagnostiqué.

S’il existe quelques affinités cliniques entre ces deux affections (dépression/ dépression saisonnière), les articulations et particularités symptomatiques diffèrent. La dépression saisonnière est une forme de troubles dépressifs, mais pas une dépression au sens classique du terme, bien qu’elles se rapprochent par la singulière démoralisation qu’elles induisent. La dépression saisonnière est un épisode dépressif qui, comme son nom l’indique, apparait dès l’automne et perdure jusqu’à la fin du printemps. Les signes s’installent progressivement à la fin de l’été quand la luminosité faiblit.  Il y a donc bien un lien avec l’ensoleillement.

On pourrait définir ces affections saisonnières comme étant des maux de l’humeur, des baisses de motivations pour des choses auparavant stimulantes, des sentiments de dévalorisation, de culpabilité, une fatigue traînante au réveil, des pensées morbides, voire suicidaires, une perte ou une prise de poids, baisse de libido, tristesse, des troubles du sommeil… entraînant une gêne importante dans la vie quotidienne.

Contrairement aux autres dépressions, les patients souffrant de troubles d’affection saisonnière sont plus enclins à dormir excessivement (hypersomnie) et voient leur appétit augmenter, d’où, souvent, des prises de poids importantes. L’approche du soir accroit leur tristesse. La dépression saisonnière touche majoritairement les femmes, mais les hommes et les enfants y sont également sujets, d’autant que la latitude influe également sur cette maladie.

Comment expliquer ces troubles ?

Nous savons que l’être humain cherche constamment à équilibrer, rééquilibrer son horloge biologique interne. Il vise ainsi à harmoniser son rythme circadien endogène avec des alternances concordantes externes dont l’essentielle est : jour /nuit, plus scientifiquement désigné « rythme nycthéméral ». La racine étymologique du terme circadien créé par Franz Halberg vient du latin « circa : autour », et « dies : jour »; il indique un cycle d’un jour, soit 24 heures. Scientifiquement, tous les êtres vivants, végétaux, invertébrés, animaux, hommes, organismes unicellulaires, supportent et sont pilotés par ce même rythme veille/sommeil. Le sommeil rétablit l’homéostasie interne perturbée par l’activité diurne. L’humain est programmé pour dormir la nuit et les variations de température perturbent le cycle circadien.

Il faut savoir qu’à défaut de stimulus externes cette horloge biologique interne continue à fonctionner, à des conditions constantes de température et de luminosité, et ce, durant des mois. C’est le schéma du « Free Running ». Si l’on supprime l’alternance jour/nuit, on observe le même rythme circadien. Cela résulte de l’influence environnementale et des mécanismes cérébraux. Ces phénomènes sont liés à la rotation de la Terre autour du soleil et des alternances jour/nuit. Le nouveau-né ne connait pas encore ce rythme; il l’élabore au fil du temps dès son deuxième mois. Cela induirait que nous possédons tous une horloge biologique interne. De plus, les avis de chercheurs sur ce sujet coïncident : le rythme de nos fonctions dépendrait de l’adaptation de notre horloge biologique aux repères environnementaux.

C’est une parfaite synchronisation neuronale :  

  • Émission /réception/production/diffusion.

L’horloge interne se situe dans une petite zone de notre cerveau :  le noyau suprachiasmatique logé dans l’hypothalamus. Il transmet l’information à la glande pinéale que le soleil s’est couché. La glande pinéale reçoit ce message, puis produit de la mélatonine, neuro-hormone qui va diffuser l’information au cerveau et à tout le corps.

On considère que la dépression saisonnière est une maladie circadienne. En effet, l’horloge biologique interne ne parvient plus à se rééquilibrer, au regard des modifications de l’alternance jour/nuit, de l’automne. Le noyau suprachiasmatique remplit trop prématurément son rôle et donc crée un décalage de rythme entre l’horloge interne et l’environnement. Tout cela influence le rythme biologique, physiologique, et psychologique de l’être humain.

Quels sont les traitements ?

Les disciplines psychothérapeutiques sont des aides précieuses, d’autres alternatives telles que la luminothérapie, ou des antidépresseurs peuvent soulager les patients.  

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