Beaucoup d’enfants sont affectés par la phobie scolaire, ce qui les empêche de suivre une scolarité traditionnelle. L’éducation par correspondance, si elle est une alternative, présente des inconvénients non négligeables puisqu’elle isole l’enfant ou l’adolescent des jeunes de son âge. Les parents de même ne peuvent pas toujours se permettre de travailler à domicile ou s’arrêter pour assurer l’éducation scolaire de leur enfant. Trop longtemps négligée, la phobie scolaire est aujourd’hui le sujet de nombreuses études et il est possible de la soigner grâce à des professionnels dévoués, à l’écoute des enfants et de leurs maux.
Des symptômes différents selon l’âge de l’enfant
Une phobie scolaire ne se manifeste pas toujours de la même façon. Elle dépend en grande partie de l’âge de l’enfant, ainsi que des événements qu’il traverse à ce moment-là de sa vie.
Les plus petits peuvent être sujets à une anxiété de séparation, à la peur de l’échec, du jugement des autres, ou encore à une forme de phobie sociale. Mais l’angoisse peut aussi se développer inconsciemment comme un moyen d’attirer l’attention des parents, lors d’un divorce par exemple.
En grandissant, les enfants nourrissent parfois une peur de l’échec. Cette angoisse importante les amène à développer des tocs : pleurer pour ne pas aller à l’école, avoir mal au ventre, à la tête, etc. Il ne faut donc pas prendre ces symptômes à la légère en se disant par exemple que l’enfant simule parce qu’il n’a pas envie d’aller à l’école. Si le même schéma se répète pendant plusieurs jours, voire semaines, il faut s’en alarmer. Des enfants précoces, sensibles ou en décalage avec leurs camarades peuvent se retrouver mis à l’écart et se sentir abandonnés.
La phobie scolaire est toujours susceptible d’apparaître plus tard, au collège ou au lycée, et ce, pour les mêmes causes. Il est possible également que l’adolescent subisse un harcèlement, un événement traumatisant au sein de l’enceinte scolaire, soit en difficulté vis-à-vis d’un professeur avec lequel le dialogue est rompu, etc.
À tout âge, il convient de rester attentif aux causes environnementales qui pourraient expliquer la phobie scolaire d’un jeune. Il peut s’agir de situations de harcèlement ou de cyber harcèlement, d’échec scolaire (lié à de la dyslexie, une difficulté à suivre le rythme ou des troubles de la concentration par exemple), des difficultés à s’adapter, à se faire des amis… La phobie scolaire est souvent liée à un stress post-traumatique, comme une humiliation de la part des camarades, le rejet, des menaces ou agressions… Encore une fois, il faut tenter de reconnaître ces signes pour ne pas nier l’existence de la phobie scolaire.
Différentes méthodes pour soigner la phobie scolaire
Pour que le traitement soit efficace, il devra être adapté à la singularité de chaque enfant. Certains suivront des ateliers créatifs, associés à des séances de thérapie durant lesquelles le dialogue sera créé avec le thérapeute. L’enfant trouvera en face de lui un adulte ouvert, sur lequel il pourra se reposer et qui saura le conseiller au mieux. Il conviendra aussi bien sûr de travailler sur la confiance en soi, sur la maîtrise du stress et de l’anxiété.
Il ne faut pas perdre de vue que certains facteurs externes entraînent une phobie scolaire. En cas de harcèlement, l’école devra, si besoin, être prévenue et prendre des mesures disciplinaires.
Lorsque l’enfant aura surmonté sa phobie scolaire, une réintégration au sein de l’école pourra être envisagée. Toutefois, un dialogue entre l’établissement, les parents, le thérapeute et l’enfant devra être ouvert afin que tout se déroule dans de bonnes conditions. Il est nécessaire de respecter le rythme de l’enfant dans ce processus thérapeutique.
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