La phobie est un phénomène très répandu en France. Elle s’avère plus ou moins contrôlable, selon la probabilité pour l’individu qui en souffre d’être exposé à l’objet de sa phobie. Le problème sera beaucoup plus complexe si l’élément phobique fait partie du quotidien : une phobie des serpents en ville par exemple sera beaucoup moins contraignante qu’une phobie des oiseaux ou de la foule. Quel que soit le cas de figure, il faut savoir qu’il existe plusieurs méthodes pour y remédier.
Qu’est-ce qu’une phobie ?
Avant d’aborder les différents traitements possibles, il faut d’abord arriver à cerner ce qu’est une phobie. Celle-ci se distingue de la peur par les répercussions qu’elle engendre sur l’aptitude d’une personne à vivre son quotidien. La peur est occasionnelle, elle nous renseigne sur la présence d’un danger. Lorsqu’elle devient répétitive, durable et contraignante pour la vie de tous les jours, on parle alors de phobie ; l’individu cherche à se soustraire à l’élément qui cause cette peur et ce, par tous les moyens, usant de stratagèmes parfois astucieux pour éviter ces conditions qui le plongent dans un état psychologique éprouvant.
On pense souvent que la phobie prend sa source au plus jeune âge, ce n’est pourtant pas toujours le cas. Il arrive qu’une personne développe une phobie suite à un événement traumatique notamment, quel que soit son âge au moment où cet événement se produit.
La thérapie pour traiter une phobie
Dans la plupart des cas, une prescription médicamenteuse n’est pas nécessaire, la thérapie suffit à soigner une phobie dès lors que le patient s’implique dans le traitement. La thérapie comportementale et cognitive durera plus ou moins longtemps selon le type de phobie dont souffre l’individu. S’il s’agit d’une phobie relative aux serpents par exemple, il faudra compter environ trois mois, puisqu’il s’agit d’une phobie dite « simple ».
Une phobie plus complexe en revanche, comme la phobie sociale, requiert un nombre de séances plus conséquent. Il est en effet plus long de déconstruire un conditionnement qui s’est opéré au fil des années. Chaque séance aura alors un objectif bien précis : au début, l’individu sera confronté à de simples mots le mettant face à sa phobie, puis, au fil du temps, ces mots seront remplacés par des images, et des vidéos ou des films. Ce sont ces mises en situation qui demandent à la personne souffrante de se confronter à sa phobie. La réalité virtuelle s’avère alors un très bon moyen de réaliser ces expositions. Le thérapeute, en fonction des réactions du patient, proposera enfin de passer à l’étape suivante, avec le consentement de ce dernier et ce, tout en respectant son rythme.
Des méthodes alternatives qui font leurs preuves
Depuis quelques années, de nouvelles techniques sont proposées aux personnes souffrant d’une peur phobique. L’hypnose est sans doute la plus connue : placé dans un état de transe, le patient apprendra à gérer ses peurs afin qu’elles n’interfèrent plus avec son quotidien.
En ce qui concerne la méthode TIPI, plus méconnue, elle permet au patient d’apprendre à évacuer les émotions négatives liées à sa phobie. Il ne sera pas guéri immédiatement, mais au fil des mois, il saura comment faire disparaître le mal-être dont il souffre chaque fois qu’il est confronté à l’objet de sa phobie.
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