Nous connaissons tous l’issue qui ponctuera notre existence. Cette fatalité est source d’appréhension et d’inquiétude pour tout le monde, mais chez certaines personnes, elle déclenche une peur panique. La peur de la mort ou son anticipation deviennent alors une phobie, qui handicape la personne affectée et nécessite une prise en charge auprès d’un thérapeute. Faisons le point sur la thanatophobie.
La mort, une fatalité pour tous
Toute chose a une fin, et comme chaque cycle, la vie elle aussi est vouée à s’achever. Cependant, l’être humain n’arrive pas à s’y résoudre. Depuis la nuit des temps, la mort a été perçue comme l’œuvre cruelle de quelque créature ou entité maléfique ; à travers la foi et les croyances de toutes sortes, la mort est envisagée comme un rite de passage vers un monde spirituel supérieur qui dépasse la bassesse du monde charnel. D’un point de vue physique et psychique, la mort signifie la fin de toute chose, et en cela est comparable au néant. D’un point de vue scientifique, dès l’arrêt des fonctions vitales et de l’activité cérébrale, tout s’éteint.
La peur de mourir, ce qui en fait une phobie
Comme nous l’avons mentionné, la crainte de la mort est un sentiment commun à tous. Elle s’explique, lorsqu’elle est déclenchée par un danger imminent, mais lorsque cette crainte persiste et se manifeste constamment, alors elle relève d’un trouble mental. La peur de mourir recouvre plusieurs dimensions : en effet, elle peut signifier la peur de mourir au sens propre, mais également la crainte de tout ce qui est relatif à la mort. Les endroits ou situations qui présentent un risque minime de mourir par exemple déclencheront chez la personne atteinte de thanatophobie une peur panique, qui sera très handicapante pour elle : crises d’angoisses, troubles du sommeil, excès d’insomnie, grande dépression et craintes obsessionnelles seront autant de signes dont elle pourra alors être affectée.
Peur de mourir, les traitements possibles
La peur de la mort ou la peur de mourir est un trouble qui nécessite une prise en charge médicale. Par la thérapie cognitivo-comportementale, la thanatophobie se soigne principalement grâce à des séances thérapeutiques ; il sera question pour le patient d’apprendre notamment à hiérarchiser les situations à risque et les éléments anxiogènes, de façon à pouvoir ensuite y être exposé de façon progressive. La prise de parole par la personne phobique est par ailleurs une aide qui contribue à lui faire surmonter sa crainte irraisonnée. À travers cette méthode thérapeutique, elle parviendra petit à petit à comprendre que l’acceptation de la mort passe tout d’abord par l’apaisement de l’angoisse, et la dissipation du sentiment omniprésent qu’elle a d’être en danger. La discussion avec le thérapeute et les proches contribuent donc beaucoup au processus de guérison. Par ailleurs, il est également possible d’intégrer des groupes de paroles centrés sur cette question. Certains thérapeutes recourront aussi à l’hypnothérapie. Il est à noter que les traitements médicamenteux ne sont utilisés que pour soulager les symptômes de l’anxiété, lorsque le patient est confronté à une situation phobogène, mais ne traitent pas le cœur de la thanatophobie.
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