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Le syndrome d’Alice au pays des merveilles

par | 28 Mai 2020 | 0 commentaires

Il faut savoir qu’il s’agit d’un trouble neurologique rare, l’auteur Lewis Carroll en souffrait sûrement. Il transforme sa perception  de l’espace-temps et sa propre perception de soi.

Le sujet peut voir des illusions visuelles (percevoir un objet plus grand ou plus petit, plus loin ou plus près qu’il ne l’est vraiment) des obsessions auditives, un ressenti modifié de la vitesse ou bien même de son image (membres allongés, corps déformé, à l’image d’un miroir déformant) : voici quelques symptômes d’un syndrome confusionnel rare du nom de « syndrome d’Alice au pays des merveilles », en mémoire du rêve d’Alice dans le livre de Lewis Carroll. Ce syndrome défini par de la confusion, présentant des  symptômes troublants, néanmoins sans le moindre danger, peut disparaître avec le temps. Le symptôme principal en est la migraine, le sujet ressent un manque de stabilité qui se traduit par ses émotions, ses relations interpersonnelles et par l’idée d’une déformation de sa propre image.

Lewis Carroll en souffrait-il ?

Ce syndrome se nomme également « syndrome de Todd » en mémoire du psychiatre britannique John Todd. Il fut le premier médecin à l’avoir décrit. Plusieurs de ses patients éprouvaient des migraines qui provoquaient chez eux des altérations de la perception de la proportion des objets. Ils souffraient aussi d’une altération de la représentation et de la sensation du temps et du sens du toucher, apparait alors une déformation de la vision de leur corps. 

Lewis Carroll était sujet à des maux de tête. John Todd s’est servi de ses expériences migraineuses pour s’inspirer de son célèbre roman de 1865. C’est dans le journal de Carroll que l’on découvre qu’il a consulté un ophtalmologue en 1856, il s’agissait de William Bowman, la consultation avait pour objet des manifestations visuelles qu’il éprouvait au quotidien.

Un syndrome qui touche aussi les personnes épileptiques

Comment expliquer des hallucinations au niveau cérébral ? En cas de crises, conjointement à des céphalées, on constate que les vaisseaux du cerveau se resserrent à grande vitesse (vasoconstriction) : l’affusion devient plus difficile dans différentes zones cérébrales, ce qui crée de potentielles hallucinations visuelles ou auditives. Dans le cas où le lobe pariétal du côté droit est atteint, le sujet ressent une modification de sa perception du corps dans l’espace.

C’est la raison pour laquelle ce syndrome peut également s’exprimer chez des personnes souffrant d’épilepsie, crises qui affectent la partie pariétale postérieure du cerveau. D’autres patients éprouvent un symptôme plus surprenant : à savoir, la vue d’un de leurs membres s’éclipser… Lors de crises de schizophrénie, comme lors de la prise de drogues hallucinogènes, des hallucinations peuvent apparaitre. « De la même façon que dans la mononucléose ou la maladie de Lyme, ou la grippe A (H1N1) », voici les conclusions de chercheurs lors d’une étude publiée en 2014.  N’hésitez pas à consulter un neurologue et/ou un psychanalyste si vous souhaitez en parler.

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