Nous avons tous un souvenir d’enfance banale : la porte qui se renferme, le clic de l’interrupteur et le noir absolu. Le monde des monstres et des phénomènes paranormaux. Ce moment où se cacher sous les draps reste la seule solution pour se sentir loin du danger. Bien que ces épisodes se passent pendant l’enfance, pour certain, cette peur du noir peut persister jusqu’à l’âge adulte. La peur de l’obscurité peut inciter une personne à limiter ses activités, à éviter certaines situations et à éprouver de l’anxiété en prévision de l’absence de lumière. D’où vient-elle et comment s’en débarrasser?

Quelles sont les origines de cette peur ?

Quand il fait noir, notre repère sensoriel, la vision, est altéré. De ce fait, notre imaginaire prend le dessus sur la réalité. Outre la vision, figure également l’audition, le moindre bruit fait allusion à un danger ou au personnage effrayant de notre imagination. Mis à part l’absence de lumière, le noir est également traduit de « présence ». En effet, c’est cette présence qui crée une crainte intérieure. La peur peut ne pas être liée à l’obscurité elle-même, mais à des dangers inconnus cachés dans l’obscurité (c’est pourquoi les films d’horreur et de suspense utilisent souvent l’obscurité comme moyen d’effrayer les spectateurs).

 Cette phase est le plus souvent présente chez les enfants entre 18 et 24 mois. Il s’agit d’une étape importante qui favorise le développement psychomoteur de l’enfant. Pour nos, petit, le noir est lié à un sentiment d’abandon. En général, cette peur disparaît vers l’âge de 6 ans, par contre, cette méfiance du noir persistante est générée par notre instinct de survie.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de la peur du noir varient d’une personne à l’autre et en fonction de la gravité d’un cas particulier. En général, les symptômes de la peur du noir sont les suivants :

• Devenir nerveux dans tout environnement sombre
• Réticence à sortir la nuit
• l’apparition de symptômes physiologiques, notamment une accélération du rythme cardiaque, des sueurs, des tremblements visibles, voire un malaise, lorsqu’on est obligé de passer du temps dans l’obscurité
• Besoin de dormir avec une veilleuse

Les symptômes des cas plus graves de la peur du noir sont les suivants :

• Tenter de s’enfuir des pièces sombres
• Se mettre en colère ou se défendre si quelqu’un essaie de vous encourager à passer du temps dans l’obscurité.
• rester compulsivement à l’intérieur la nuit.

Comment s’en sortir ?

Afin d’apaiser votre peur du noir, apprenez à la vaincre de manière graduelle. Restez dans une chambre sombre pendant une certaine durée. Refaites la même chose en prolongeant la durée et en diminuant encore plus la luminosité de votre pièce. A chaque fois, pensez à des choses positives et rassurez-vous qu’il ne vous arrivera rien. Vous pouvez commencer par dormir avec une veilleuse allumée. Si la peur perdure, consultez un psychanalyste. De préférence, une psychothérapie de soutien est recommandée.

L’objectif de la thérapie est de remettre en question les croyances craintives concernant l’obscurité et de réduire la gravité des symptômes que l’on ressent en raison de cette peur.